Vincent Humbert (2)

par Dre Papillon

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La vie est sacrée, mais pas dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel prix ; elle a aussi une qualité que seul peut évaluer le malade. Et il arrive qu’elle ne vaille plus la peine d’être vécue. D’ailleurs, tout le monde est déjà d’accord avec ce principe : la cessation de traitement, la négligence judicieuse et le refus de l’acharnement thérapeutique sont déjà admis. Mais l’agonie qui s’ensuit peut être pénible. Pourquoi ne pas assumer cette décision jusqu’au bout, avec courage?

Mais alors, que penser des conséquences “catastrophiques” prévues par certains d’une légalisation ? Inhibition à provoquer la mort, meurtres, euthanasies involontaires, extermination, génocide… la pente serait glissante et les limites difficiles à établir, faciles à repousser. Vivrions-nous dans un climat de terreur et le risque de ne pas pouvoir demeurer en vie même en le souhaitant? Sans parler des motivations profondes de ceux qui réalisent l’euthanasie : on ne peut garantir un désir toujours louable…

Et si, au contraire la population se trouvait rassurée devant la possibilité de voir ses souffrances abrégées, à sa demande, le cas échéant ? Il n’y a pas de lien de causalité entre l’euthanasie telle que je l’ai définie et le meurtre. Nous arrivons bel et bien à poser des balises; il suffit de penser à l’avortement. Dans d’autres lieux ou époques, l’euthanasie a déjà existé, sous d’autres formes (comme l’infanticide des enfants à Sparte) sans provoquer de dégringolade ni de chaos social. Et nous avons aussi nos dérives insidieuses avec la législation actuelle, tel que le “meurtre par compassion”. En fait, une légalisation permettrant d’établir des lois de façon à contrôler les conditions de l’euthanasie, et serait un gage de protection en soi.

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