Quotidienneté

par Dre Papillon

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J’ai eu une journée assez bonne pour me sortir de la torpeur dans laquelle je languissais depuis quelque temps… et pour écrire ici.

Il faut dire que, dernièrement, le temps a dû se mettre à tourner plus vite que d’habitude, puisque indéniablement il m’en manquait beaucoup.

Depuis l’examen d’hémato, je n’étais pas très à l’aise dans mes baskets. Il s’est tellement mal déroulé que j’étais persuadée l’avoir lamentablement échoué et devoir le reprendre en juin. Fondamentalement, ça n’aurait pas été la fin du monde, ça peut arriver à tout le monde (en France, “septembrer” n’a même pas l’air d’être une honte !), mais bon, ça m’aurait bien énervée, ça aurait réduit ma liberté de déplacement en juin et ça aurait empiété sur mes vacances d’été déjà fort courtes, en plus de générer beaucoup de stress et de désagrément. Bref, je n’ai pas coulé, et ça va tout de suite mieux.

En plus, j’ai été promue admin du site web que je fréquente depuis 2 ans (j’étais déjà modo). La confiance fait toujours plaisir, même si sa contrepartie en charge de travail augmentée l’accompagne toujours. Je pouvais justement me permettre d’en prendre plus, et mes pouvoirs limités m’empêchaient de mettre bon ordre dans certains égarements qui venaient à ma connaissance. On y aura remédié sans même que je le demande.

J’ai aussi rencontré, ce week-end, mon arracheuse de dents favorite - celle-là même qui ne m’en a jamais arraché. Là encore, j’étais convaincue que mon unique vraie semaine de vacances de l’été passerait à me faire arracher sauvagement 4 dents de sagesse et à m’en remettre lentement. Eh bien non, au moins 3 des 4 dents (la dernière n’est pas assez sortie pour que l’on puisse se prononcer définitivement) lui plaisaient suffisamment pour qu’elle leur pose un scellant ! Comme j’aime la philosphie de cette dentiste. Point trop n’en faut. Réparons ce qu’il faut réparer, sans détruire tout le reste. Faisons le minimum : c’est toujours moins cher, moins long et moins douloureux que d’en faire trop. Ah là là, un vrai rayon de soleil cette dentiste. Je dirais même qu’elle m’a manqué pendant son congé de maternité. Rien d’étonnant à ce que son petiot soit né le sourire aux lèvres.

Et des petites choses : la vieille dame que j’ai aidée à traverser une plaque de glace ce matin, les violettes en fleurs, les bambous rafraîchissants (et chanceux ?)…

Que de bonnes nouvelles finalement ! On a vu pire. Alors un peu de courage, un sourire, et puis une première semaine de mars de relâche pour finir de me ressourcer et me sentir complètement mieux dans ma peau. Je vais en profiter pour voir un peu ma maman autrement qu’en coup de vent, pour aller à Yulblog, et peut-être pour aller voir les papillons au jardin botanique. (Bon, je dois aussi préparer le symposium concernant le “rôle de l’amygdale dans la dépression bipolaire”, histoire de s’assurer qu’il n’y ait pas un seul moment d’ennui !)

Ce n’est pas que je sois mécontente de mes différents choix. Mon orientation, bien que parfois décourageante par sa charge de travail et sa longueur (on peut dire que j’ai atteint mes capacités et ma volonté maximales), me semble toujours être la bonne. Je garde des enfants adorables - en ce moment, Marc-Antoine tous les lundis. Juliette et Louise aussi, par-ci, par-là. Tous ces bouts de choux qui apprennent à marcher, à chanter, à danser, à dessiner… Quoi de mieux pour se ramener aux choses vraies et simples de la vie, à la joie pure ? Je fais du yoga - danse contemporaine, ça me détend, ça me fait du bien et ça réduit mes maux de tête.

Et je partage ma vie avec un jeune homme merveilleux.

Peut-être bien que, dans les mois et années à venir, nous serons appelés à réorienter le tir et à revoir certains choix. Mais une chose à la fois - ce n’est sûrement pas la peine de se stresser avec tant d’hypothétique. C’est le meilleur moyen de faire capoter le présent.

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