État policier et autres réflexions

par Dre Papillon

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MQ parlait récemment de la France comme d’un état policier, malgré son point de vue maintenant extérieur.

Mon point de vue sur la France aura au contraire été celui d’un étrangère à l’intérieur. Et c’est effectivement la même impression que lui que j’ai eue : celle d’une société policière. C’est vrai que les policiers et militaires sont omniprésents : dans le métro parisien ou marseillais, dans les aéroports, dans les rues. Ces représentants des forces de l’ordre me faisaient invariablement peur. D’abord parce qu’ils ont un air très méchant (c’est pas comme ici, où ils ont l’air doux comme des agneaux, et où on les imagine mangeant des beignes). Ensuite parce qu’un tel déploiement (avec des chiens qui ont l’air aussi méchants qu’eux) ne laisse rien présager de bon concernant les dangers qui doivent nous guetter de toutes parts.

Mais en fait, la société policière française m’a semblé aller plus loin que ses flics. C’est une façon de vivre. C’est le risque de se faire “contrôler” à tout moment. Même en toute légalité, avec mon ticket dûment payé et tamponné, je me suis toujours sentie stressée et mal à l’aise devant un contrôleur, comme prise en flagrant délit. Ya pas à chipoter, je n’aime pas me faire contrôler. Idem pour les “patrouilles” volantes qui peuvent arrêter un bus ou un train (ça m’est arrivé en revenant de Belgique) au hasard et au désagrément de tout le monde, pour rechercher de la drogue ou je ne sais quoi. Drôle de façon de faire…


J’enchaînerais avec 2 autres constats qui me reviennent à l’esprit. D’abord, je n’ai pas vu, en France, de prof de maths typique comme j’en ai toujours eu au Québec. Vous savez, un être sérieux, sobre, qu’on ne remarque en rien, mais qui fait toujours un excellent prof de maths parce que qu’il ne fait rien sans minutie et une méthode rigoureuse ? Non, moi, là-bas, j’ai seulement eu droit à des profs de maths plus excentriques que les profs d’arts d’ici. Impressionnant.

Dans la même veine, les bibliothécaires français sont aussi très surprenants. Autant en Amérique, les bibliothécaires avec qui j’ai pu avoir affaire sont toujours des passionnés des livres, soucieux de nous aider à trouver ce que l’on cherche, humbles et cultivés, autant en France j’ai eu droit à des bibliothécaires qui ne manquaient pas de me faire sentir tout leur mépris et toute leur bureaucratie, du haut de leur tour d’ivoire.

Ce qui est étonnant dans les deux cas, c’est la répétition de l’expérience à plusieurs endroits et reprises, même si je ne prétends pas généraliser à tout les profs de maths ou bibliothécaires de France ;)

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