A bon port

par Hoedic

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L’avion était là, j’avais mes billets et j’ai même pu regarder les premières minutes du match Bruins - Canadiens (à ce rythme là, je fais mieux de ne pas être au Canada pour regarder cette série).

Puis l’avion décolla, toujours cette douce sensation de fusée qui s’envole vers l’infini. Des étoiles et un ciel pur comme je n’en avais pas depuis mon séjour à Yellowstone, une aube partagée avec les Irlandais, moins d’une heure de sommeil (je n’ai pas réussi à m’endormir avec les douces mélodies de Yann Tiersen en revanche Rage Against the Machine fut d’un grand effet), une voisine sociologue un peu bavarde mais très gentille, et un vol qui se termine déjà.

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Lever de soleil de l'espace

L’arrivée fut nettement moins enchanteresse. J’avais souvent entendu des Français installés hors France parler d’un choc à leur retour en territoire natal après plusieurs années. Je pensais bien me rappeler de Paris, je voyais pas ce qui avait pu changer, et pourtant. Première constatation, les Français sont bel et bien des chieurs. Je suis désolé de le dire, mais c’est vrai : dès qu’il y a la moindre attente ça gueule (faut dire que c’est souvent mal organisé), ça essaie de doubler discrètos, ça fume alors que des messages répètent constamment que c’est interdit… bref le bordel ! Sans parler du fait que c’est crade. Je me rends compte qu’avant je ne faisais pas la différence entre moche et sale, je trouvais ça uniquement repoussant. Maintenant je peux le dire Montréal c’est moche (architecturalement parlant) et Paris c’est sale (en plus d’être moche par endroit).

Je savais que le tour en RER à partir de CDG me déplairait royalement car je pense qu’on ne fait pas pire pour entrer dans Paris. Arrivé sur le quai de la gare du Nord, attendant un train de banlieue pour repartir vers le Nord-Est, je me demandais ce que je faisais ici et j’étais certain de ne plus jamais vouloir vivre à Paris ! Des mendiants partout, toujours cette saleté, ces immeubles dissonnants et les uns sur les autres, l’horreur quand on est habitué aux espaces montréalais. Tellement horrible que je n’ai pas eu le courage de prendre des photos.

Puis le voyage en direction de Valmondois a tout changé. En quelques courts arrêts j’étais à Enghein-Les-Bains où on se croirait presque dans un village. Encore plus loin, soit à seulement 20 minutes de train, c’est presque la campagne, des petites villes typiquement françaises et très agréables. Quel choc entre cet endroit et la Gare du Nord, pourtant si proches, un choc que vivent quotidiennement des milliers de personnes dans ces mêmes rames.

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En train de banlieue

Ma mère, actuellement en rééducation fut bien entendu ravie de me voir. Malheureusement je ne pouvais rester que quelques petites heures avec elle car elle devait faire des exercice et j’étais attendu par mes hébergeurs d’un soir.

Le métro parisien, dont j’avais oublié qu’il était si court, a vraiment une âme avec ses rames qui grincent, les gens qui courent partout, ses stations au dallage blanc (j’avais également oublié l’énorme quantité de pub) ; ça change du métro de Montréal qui, même a l’heure de pointe, a presque l’air abandonné à coté !

Un petit repas en famille et un coucher vers 22h après plus de 40 heures d’éveil, le tour du cadran et je croirais presque que je suis dans l’horaire français.

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