Que d'aventures

par Hoedic

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Le rythme des choses s’accélère dans mon séjour en France et bien entendu le rythme de blogage diminue d’autant !

La première journée bien remplie fut celle de lundi avec de nombreux trajets pour aller voi ma mère en voiture, aller chercher la voiture puis la redéposer, redéposer les clés ailleurs, passer prendre d’autres clés à un autre endroit, le tout en évitant soigneusement d’être sur le périf aux mauvaises heures en ce jour de retour de week end prolongé, bref, un effort de logisitique prononcé.

Malgré quelques doutes sur le timing, j’ai pu rencontré à l’heure le capitaine… d’ailleurs je me suis même permis de marcher de Saint-Lazard Lazare au Hall’s Beer Brewery (j’ai enfin vu où se passe le Paris Carnet) histoire de prendre des photos… ça a même failli me valloir des ennuis car j’ai photographié une demi-douzaine de flics en train de s’acharner sur deux gars (et ça se menaçait de régler ça au poing le soir à minuit à tel ou tel endroit). Malgré toutes les précautions prises un flic m’a vu prendre le cliché et a voulu me faire venir. J’ai fait semblant de continuer à prendre des photos comme un bon touriste en ne me retournant pas lorsqu’il m’a appelé. Finalement il a laissé faire.

Quant au capitaine, ma foi, il est bien loin d’une hystérique pleine aux as qui a ses regles comme certains veulent bien le dire. Fait cocasse, une femme attablée à coté de nous m’a entendu “traiter” mon interlocuteur de ce qualificatif et a vraiment fait des yeux ronds… y a de quoi :) Québec, navigation, blogosphère, couples transatlantiques, les sujets de conversation étaient nombreux ! A la suite de quoi j’ai pu m’adonner à mon sport favori à savoir la promenade nocturne dans Paris, ça me manquait. Malheureusement vous ne pourrez pas profiter des photos que j’ai pris car je ne peux accéder à mes photos pour l’heure.


Le lendemain commençait la seconde phase de mon voyage avec pour destination Nantes où je suis arrivé pour midi, juste pour manger avec Leeloolene que je n’avais pas vu depuis si longtemps ! Mon séjour à Nantes commençait bien… mais ça ne s’est pas prolongé, ça a même viré à la catastrophe ! En arrivant à la maison, abandonnée depuis un mois, pas d’électricité. J’avance un peu et j’aperçois une longue trainée rouge sur le carrelage de la cuisine… oops. J’escalade les voitures dans le garage pour accéder au disjoncteur, je l’enclenche, il se redéclenche immédiatement. Mon sens inné de la logique me dit que le frigo ou le congel doivent être en cause, je les débranche donc et l’électricité accepte de reprendre.

Je fais aussi le nécessaire pour relancer la chaudière et… re-oops, elle ne démarre pas ! Pas de chauffage, pas d’eau chaude, la guigne. J’appuie sur tout ce qui bouge, je joue avec le thermostat, je mets de l’eau chaude à couler, rien n’y fait. J’essaie d’appeler notre service de dépannage mais c’est déjà la fin d’après-midi et ils ne répondent pas, il va falloir passer la nuit dans une maison à 10°C.

En attendant, je me décide à m’attaquer au contenu du congélateur (le frigo ayant été vidé) et là… eurk. Une odeur fétide s’empare de la cuisine dès que j’ouvre la porte. Ce congélateur indépendant de la taille d’un réfrigérateur normal est plein, les moisissures ont tout envahi y compris les parois, ça va pas être du gateau.

Au début je commence à prendre ça par le bout des doigts avec le dégout qui sied à cette opération. Je décide finalement à ne pas me comporter comme une fillette et saisir pleinement ces tas flaques pour ne pas en reverser à coté du sac poubelle. L’élément suivant est un tupperware que j’ouvre pour mettre le contenu à la poubelle… qu’il n’a jamais atteint. A peine ouvert, une odeur putride a envahie mes narines provoquant immédiatement un réflexe de vomissement. Heureusement, je n’avais rien de frais dans l’estomac. Plié en deux par les abdos qui veulent éjeter de moi tout ce qui pourrait l’être, je cours vers le dehors par la porte-fenêtre préalablement ouverte pour reprendre mon souffle et jette dans l’élan le contenu du tupperware dans le ruisseau passant derrière la maison.

L’horreur ! Finalement, ayant passé tout mon courage pour finir de vider le congélateur, je ne me suis pas occupé de la nettoyer, remettant ça à plus tard et devant partir retrouver une fois de plus Leeloo (qui est en fait ma maîtresse, mais chut) pour se gaver de raclette au resto. A mon retour, vers une heure du matin, c’est avec un grand plaisir que je me suis glissé dans un lit à 10°C et humide.


Ce matin, j’ai finalement réussi à avoir un rendez-vous pour la chaudière, mais pas avant vendredi (initialement c’était il me proposaient le mardi d’après mais j’ai un peu crisé). A la suite de quoi j’ai pu rendre visite à la petite famille a savoir ma cousine dont la fille de maintenant 6 ans est tellement mignonne :p (oui mon amour, une gamine comme ça, j’en veux bien).

De retour j’ai voulu m’en prendre à la pelouse, excessivement haute, que ma mère ne sera pas en mesure de tondre à son retour. Manque de bol, la tondeuse ne fonctionne pas. Finalement je me suis tapé le plus haut avec un fil rotatif, je ne sais pas encore ce que je vais faire avec le reste. Tanné, j’ai pris la voiture direction Laval, où je suis actuellement, pour voir un bon ami de ma promo d’école d’ingé.

Une chose me semble de plus en plus évidente : ma mère n’a pas les ressources, physiques et financières, pour entretenir une grande maison comme la notre. Ce n’est pas le fruit du hasard si tout déconne dans la maison, si la voiture est capricieuse et si la tondeuse ne marche pas. C’est qu’elle ne veut pas y mettre d’argent tant que cette foutue procédure de divorce qui dure depuis 8 ans n’est pas finie. Je n’avais pas vu l’ampleur de la chose mais là ça prend vraiment des proportions énormes et je ne vois pas comment elle peut rester dans une telle situation. C’est triste d’avoir gardé ça pour la fin de mon séjour car ça va vraisemblablement produire une engueulade, mais je suis persuadé qu’il faut qu’elle change son approche des choses sinon elle va droit à la catastrophe !

Bien entendu, tout ceci n’est pas sans provoquer des remords car si j’étais en France, je pourrais l’aider facilement et si je gagnais de l’argent à hauteur de ce que font mes amis de promotion, je pourrais au moins l’amener à entretenir correctement ce qui doit l’être. C’est là qu’on passe par surprise du moment où les parents doivent s’occuper des enfants à la situation inverse.

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