Un Québécois parmi les Français

par Hoedic

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Nan, faut bien le dire, c’est pas facile d’être un Québécois parmi un troupeau de Français… même au Québec.

Vendredi soir nous étions conviés à un repas d’adieu… pour changer un couple de Français retournait dans ses pénates avec leur petite (que Ebb a eu l’occasion de garder à plusieurs reprises, ce qui explique notre invitation).

Assez logiquement, la majorité des autres invités, assez nombreux tout de même, étaient Français, sauf quelques rares Québécois, dont Ebb.

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Le carré Saint-Louis

Déjà, comme souvent, un couple de convive (surtout l’homme), n’en revenait pas de l’absence d’accent de Ebb, d’autant plus pour une native de l’Abitibi. Ceci dit, il faudrait toujours que Ebb m’accompagne, elle m’est d’une grande “utilité”. D’abord parce qu’elle même n’est pas pire en terme relationnel, puis ses études de médecine me font souvent un sujet à aborder après avoir échanger quelques phrases anodines avec des inconnus (en temps normal, je suis assez mauvais pour lier des relations dans ces conditions).

Nous avons aussi rencontré l’un des rares autres québécois de la salle… et il était “victime” des blagues un peu vaseuses et surtout des imitations d’accent qui, même chez des personnes installées depuis plusieurs années, restent assez approximatives.

Enfin bref, c’était un peu cliché, même si on pourrait s’attendre que des Français, eux-mêmes cibles de remarques répétées et parfois désagéables, réagissent un peu différemment.

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Une rue piétonne

Tiens j’en profite pour contre-dire une chose que j’ai lu récemment et entendu fréquemment : non, les Français ne cherchent pas à se rassembler en troupeau quand ils arrivent ici. Les Français quittent souvent (pas toujours bien entendu) la France, pour voir autre chose, et arrivent plus dans un mood “éviter les contacts avec les autres Français”.

C’est plus la difficulté de trouver des atomes crochus avec les québécois qui amène les Français, au bout de quelques mois à un an à peu près, à se tourner vers nos compatriotes. C’est comme ça que j’ai réagi, et je pense ne pas être le seul.

Bref, j’ai eu l’occasion de causer avec le personnage en question qui semblait intéressé par ma théorie, très idéologique, que l’accession à la souveraineté pour le Québec serait l’occasion de redéfinir le contrat social, peut-être plus social que ce que peut nous proposer le Canada (surtout si les Con passent), et permettre ainsi de plus impliquer la population. Mais bon, ça reste très théorique :D Qui sait, peut-être que les Conservateurs, s’ils passent, aideront la cause souverainiste en éloignant encore plus le Québec du Canada.


Au retour, nous avons regardé Shrek 2… franchement j’ai pleuré de rire pendant tout le film. Je ne suis pas un grand amateur de comique, mais quand j’accroche, je suis très bon public. Ils ont réussi à dépasser le premier épisode pour aller chercher le public. Aspect intéressant qui m’a sauté aux yeux : Dreamworks fait ses films selon deux niveaux, le niveau “enfant”, le fond de commerce, mais aussi le niveau “adulte”, fait de références à d’autres films et des échanges plus subtils, second degré, et qui permet d’attirer les adultes, sans qui les enfants ne peuvent se rendre au cinéma ! (alors que du gentil Disney, ça n’attire pas toujours les parents)

Passant le week-end chez Maman Ebb, nous avons loué La cité de Dieu qui vaut aussi le détour. J’ai du mal le classer comme culte comme je l’ai vu ailleurs, mais j’ai vraiment apprécié aussi bien le thème que la manière dont c’est tourné et structuré.

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