Mauvaise surprise

par Dre Papillon

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Je suis vraiment très occupée ces temps-ci, entre mon emploi d’été et le reste des petites occupations normales quotidiennes. Comme ça passe vite ! Dans moins d’un mois, ce sera la rentrée et je serai dans mes APP de cardio.

J’ai eu, la semaine dernière, une bien mauvaise surprise en allant chercher mon prêt étudiant (pour lequel j’avais pourtant reçu notification de l’arrivée). Évidemment, ça se passe invariablement mal quand je me présente au Bureau de l’aide financière. Il faut attendre longtemps, le temps que les employés contrarient et refusent ce pour quoi ils sont venus à chaque personne devant moi dans la file d’attente. Puis vient enfin mon tour, et non, contrairement à ce que je peux naïvement espérer, ça ne se passe pas mieux que pour les autres. On m’accuse de m’être trompée en remplissant ma demande, et puis de toute façon je ne me suis pas encore inscrite pour l’année prochaine alors hein, ils ne sont pas pour me donner mon prêt dans ces conditions, et puis de toute façon, ils ne le donnent à personne avant la semaine prochaine.

Bref, j’ai perdu mon temps (de travail), mon peu d’énergie et de moral inutilement. La fille au comptoir m’a “cassé les deux jambes”, j’étais au bord des larmes et je me sentais détruite en sortant de là. Un manque de tact effroyable, quand on pense que l’aide financière est censée être là pour aider - le nom l’indique. C’est à croire que l’on n’a pas à faire là à des employés de l’Université, mais bien à des larbins du gouvernement.

Ce qui m’a le plus démolie, dans l’affaire, fut de découvrir les répercussions concrètes des coupes à blanc du gouvernement, dans le dernier budget, en ce qui concerne le programme des prêts et bourses. Après analyse de ce qu’en avaient compris les médias, j’avais déduit qu’un bon 1000 $ de ce que je recevais auparavant sous forme de bourse allait devenir un 1000 $ d’endettement supplémentaire. On se rappellera que cette nouvelle m’avait déjà bien découragée.

Mais voilà que, ô surprise !, ce n’est pas de 1000 $ que je me fais fourrer tout d’un coup par rapport aux deux dernières années. Oh que non. C’est de 4000 $.

Et je peux vous garantir que ce n’est bien là que l’unique effet de la révision du programme d’aide financière. La contribution de mes parents est fixée à 0 et ma situation est identique à l’an dernier.

Sympa, non ? Le pire dans l’affaire, c’est que quand j’essaie d’en parler avec mes amis, qui ne sont pas tout à fait dans la même situation financière que moi, je rencontre bien peu de compréhension. Il faut voir, personne parmi eux n’a besoin de prêt ou de bourse, ni même ne connaît d’autres personnes qui en bénéficient ! Les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent, dit-on…

Comment ça se fait que tout le Québec n’est pas dans la rue en train de faire grève générale à ce sujet ?!

Certes, j’essaie de faire des demandes de bourses au mérite provenant d’autres sources (j’en ai obtenu une de la Fondation Desjardins, l’an dernier), mais il est bien difficile d’en avoir et il ne faut pas compter là-dessus !


J’ai rempli mon choix de conférences pour l’Université du Nouveau Monde. Je vais participer à un atelier sur la consommation responsable, à une table-ronde sur la walmartisation de l’économie régionale, à une conférence sur le journalisme et la spécialisation des médias (donnée par Michaëlle Jean), à une autre de Jacques Attali sur l’évolution de la social-démocratie, à une autre encore sur les enjeux familiaux au Québec (donnée par Claude Béchard), à un atelier sur l’analyse du discours publicitaire, à une conférence intitulée “Pouvoir et décisions” (donnée par Bernard Landry), et enfin une autre sur les conflits, la mondialisation et le rôle des nations en temps de paix (donnée par Roméo Dallaire). Il y aura également un petit déjeûner où seront présents le maire de Montréal (Gérald Tremblay), l’ancienne ministre des Finances Pauline Marois, le sénateur conservateur Pierre-Claude Nolin (dont le rapport recommandait en 2003 la légalisation du cannabis), l’éditorialiste en chef du quotidien La Presse (André Pratte) et Antoine Robitaille, journaliste au Devoir.

Il y aura par ailleurs un accueil prononcé par Michel Venne, une conférence donnée par Ricardo Petrella (président de l’Université européenne de l’environnement), et une soirée au Club Soda avec les Loco Locass et Polémil Bazar.

Tout ce menu me semble fort alléchant. Le choix des activités a d’ailleurs été un véritable casse-tête pour moi !

D’ailleurs, si vous êtes intéressé, il est encore possible de s’inscrire, pensez-y.


Parmi les occupations qui me prennent plus de temps que prévu, il y a le fait d’avoir tous ces échanges d’étudiants en médecine à gérer pendant l’été. C’est très complexe, surtout avec un interlocuteur tel que l’UdeM qui est comme qui dirait en vacances…

À ce sujet, je suis donc aujourd’hui allée accueillir à l’aéroport l’étudiante étrangère grecque qui dépend directement de moi pour que son séjour ici se passe bien, soit agréable et sans anicroche. Tout s’est bien passé pour elle ; je déplore seulement qu’elle va manquer une grande partie des JO dans son pays. Enfin, au moins, elle n’a pas manqué la victoire de l’Euro 2004 ! ;)

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