Les JO sont finis

par Dre Papillon

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À l’instar du caméléon nordique, je souhaite dire un mot sur certains athlètes qui me semblent exceptionnels et dont on a trop peu parlé.

Je suis d’accord avec lui en ce qui concerne le plongeur Philippe Comtois, qui a fini 13e au classement. Cela, après avoir subi il y a quelques années un terrible accident à la suite duquel il a même dû réapprendre à marcher. Quand je l’ai vu à la télé, franchement, j’ai trouvé qu’il avait l’air incroyablement heureux de son classement. Une victoire personnelle. C’est plus agréable à voir qu’une 4e place après laquelle un athlète est obligé d’être malheureux, les larmes aux yeux, faute de médaille…

Dans la même lignée, un mot sur la pongiste Marie-Christine Roussy. C’est une fille de mon âge, qui vient de Repentigny et qui était dans ma classe au primaire. Aujourd’hui, elle étudie en médecine elle aussi. Personnellement, je lui lève mon chapeau, car ces études me prennent à peu près tout mon temps. Elle, elle trouve le moyen de s’entraîner à un sport de haut niveau, de courir les compétitions de ping-pong du monde entier et de participer aux JOs de Sydney et d’Athènes en parallèle. Tout un exploit quand on y pense !


Pour finir sur les JOs, je trouve que c’est effectivement une très belle manifestation internationale avec pour thème rassembleur le sport, malgré toutes ses dérives. Cela prend aussi une importance toute particulière pour le pays-hôte, qui se trouve propulsé de l’avant sur la scène internationale et obligé du jour au lendemain de s’améliorer, de progresser et de se développer.

C’est aussi un événement mémorable dans une vie humaine que d’assister à des JOs qui se donnent chez soi ! La génération au-dessus de la mienne n’a de cesse de nous parler des JOs de Montréal, en 1976, et on n’a pas de mal à les croire au sujet de la grandeur et de la signification de leur tenue.

D’ailleurs, d’aucuns (Hoedic se reconnaîtra) diront que Montréal a donné un bon coup vers l’avant pour l’occasion (métro, village olympique, installations sportives…) et a tout mis sur “pause” depuis. L’architecture montréalaise et les innovations technologiques semblent effectivement majoritairement tout droit sorties des années ‘60 (car il ne faut pas oublier non plus la mémorable Exposition Universelle de 1967) et ‘70.

Le Québec aurait bien besoin d’un nouveau coup de pied au cul. Dommage qu’il faille que le monde entier ait les yeux braqués sur lui pour qu’il daigne lever le petit doigt.

Quant à moi, j’espère que j’aurai un jour l’occasion d’assister à des JOs !


Dans un tout autre ordre d’idées, j’ai vu que la Grèce songeait à devenir un pays membre de la Francophonie. J’en profite pour vous partager mon expérience francophone avec une Grecque, puisque j’ai eu la chance de parrainer une étudiante grecque en stage d’externat à Montréal pendant l’été.

Il faut savoir que le Québec est très frileux et complexé sur la question française, plus que tout autre région du monde. Au point qu’il est impératif, dans les critères d’admission aux stages internationaux, que les étudiants en médecine étrangers maîtrisent le français.

On peut se contenter de ne parler qu’anglais pour aller en stage à peu près n’importe où dans le monde, comme en France, en Allemagne, en Scandinavie, en Europe de l’Est, en Amérique du Sud, en Asie. Mais pas à Montréal, une ville bilingue dans un pays bilingue. Non, ici, il faut impérativement parler la langue locale.

Eleni, mon étudiante grecque, s’est fait accueillir avec une froideur impressionnante à cause de son trop faible niveau en français, et ce, malgré sa bonne volonté et ses preuves (diplôme prouvant sa réussite d’un cours de français et lettre rédigée par elle-même en français). Il faut voir qu’en plus, l’accent québécois avait sûrement de quoi la surprendre et la déconcerter !

La folie allait jusqu’au point où, devant un patient dont la langue maternelle était l’anglais, dans le CHUM, ses superviseurs refusaient qu’elle communique avec eux en anglais.

J’ai parfois du mal avec l’attitude de mes concityens. La loi 101, c’est bien beau, mais ça ne devrait pas nous empêcher d’être gentils avec les étrangers de passage temporairement ! Surtout qu’on parle tous anglais couramment !

Eleni n’avait franchement pas l’air enchantée de son expérience ici. C’est dommage et j’ai un peu honte.

Mais bon, c’est tout de même vrai qu’elle ne parlait pas trop français. Elle comprenait assez bien et a réussi à écrire dans les dossiers des patients cependant. Elle m’a confié ne pas avoir compris l’attitude des Québécois, parce qu’en Grèce, elle avait fini par être la meilleure de sa classe en français, alors elle pensait sincèrement se débrouiller pas si mal !

Ahem, la Grèce dans la Francophonie, je rigole doucement quand même…

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