Études d'ici et de France

par Hoedic

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Ebb m’a conseillé de faire un article pour comparer les études ici et en France. C’est une idée assez judicieuse bien que je ne sois pas au même niveau. Je vais quand même m’executer bien qu’il risque d’y avoir quelques biais.

Voici les expériences que j’ai vécu dans chaque pays au niveau “universitaire”. En France, Math Sup et Math Spé intégrées à une école d’ingé et l’école d’ingé en question de niveau moyen, l’ICAM (avec un site web vraiment ignoble). Ici, à Montréal, j’ai fait des cours de maîtrise en environnement à l’UdeM et actuellement des cours de maîtrise en génie à l’École Polytechnique (dépendant de l’UdeM).

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En direction de mes cours

Le processus d’école d’ingé, comme je le vois, c’est bucher comme des malades pendant deux ans (math sup et math spé) puis rien foutre pendant un ou deux ans, puis on en remet une couche à la fin histoire d’avoir son diplôme.

Certes on développe de bonnes capacités de travail en classes préparatoires, mais en bout de ligne on n’en connait pas beaucoup parce qu’on est trop occupé à faire la fête et à se lever à 12h pendant les années d’apprentissage utile (même quand on sèche pas, on ne suit pas énormément les cours). C’était comme ça dans mon école, mais c’est assez généralisé je pense.

Ici, pour ce que je vois, ça semble plus constant. Certes, ça fait la fête aussi, ce sont des d’jeunes quand même, mais d’après ce que j’ai pu en voir, le niveau de sèche est plus faible.

Au niveau professoral et pédagogie, c’est pas forcément facile à comparer puisque je suis en maîtrise (équivalent master) et non en baccalauréat (équivalent bac +4/5 comme ce que j’ai fait en France) et apparamment ça fait une bonne différence.

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Une salle de cours de l'École Polytechnique

Toujours est-il que, pour ce que j’ai vu, les profs ont un niveau pédagogique nettement supérieur à ce que j’ai vu en France. En fait les cours ressemblent plus à des séminaires où l’on discute sur les (très nombreuses) lectures que nous devons préparer. Même quand il s’agit de cours magistraux, les profs semblent incroyablement plus intéressés et rendent leurs cours plus intéressants et pour être compris (En France, nombre de gurus d’une matière quelconque en génie ressentent le besoin de rendre leur matière très compliquée… surement histoire de montrer combien il faut être intelligent pour la maitriser).

Enfin les profs sont très accessibles, ce qui est très agréable pour avoir des conseils et des informations heu… diverses et variées.

Je continue à penser que le système français peut être bon mais il est trop deséquilibré, deséquilibre entre prépa et cycle ingénieur, deséquilibre entre fac et écoles (ingé et commerce), etc.

Coté motivation, là encore c’est difficile à comparer puisque c’est pas le même niveau. Forcément des gens qui retournent étudier sont plus motivés que des étudiants de métier. Il n’en reste pas moins que la majorité de mes camarades sont très motivés, ce qui permet d’améliorer l’apprentissage puisque les travaux d’équipe sont mieux fait.

Ce midi, en allant en cours j’ai entendu un étudiant dire à son chum qu’Harvard c’était quand même vachement mieux, que les bâtiments étaient magnifiques, les titulaires incroyables avec des tonnes de publications, etc. Certes, mais Harvard, c’est dur d’accès… et je ne parle pas des frais de scolarité. À coté l’université québécoise fournit un bon niveau d’étude très acceptable pour un prix acceptable (bien qu’avec la récente coupe dans les bourses du gouvernement ça commence à nécessiter un bon endettement pour des études supérieures longues).

Des disparités, on en trouve ici aussi, Polytechnique et HEC sont favorisés par rapport à d’autres facultés de l’Université de Montréal.

Quoiqu’il en soit, et bien que je sois encore loin d’avoir fini, je demeure persuadé de l’intérêt des études pour s’intégrer, aussi bien au niveau social et professionnel.

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