Les bouts de bois de Dieu

par Dre Papillon

Lecture: ~2 minutes

Je viens d’achever la lecture des Bouts de bois de Dieu, de Sembène Ousmane.

Un très beau roman, assez dur, tout droit sorti d’Afrique noire. L’épopée d’une terrible grève, avec son cortège se famine, de violences et de morts.

Un roman qui remet les idées en place et redonne leur importance à des acquis et des valeurs que nous ne pensons même plus à apprécier.

En tête des "marcheuses" venait Mariame Sonko dont Maïmouna, l'aveugle, tenait le bras, la grosse Awa, la Séni, Aby la rieuse qui tendait ses jeunes seins fermes comme des mangues vertes. Boubacar et l'escorte des cyclistes les encadraient.

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Les bouts de bois de Dieu

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Ça me fait penser que, depuis plusieurs mois, la Société des Alcools du Québec, qui possède en gros le monopole sur les ventes d’alcool, est en grève. Certes, on peut encore acheter du mauvais vin d’épicerie ou de la bière de dépanneur, mais bon…

Comme on ne boit pas, on ne souffre pas réellement de cette grève ; par contre, nous n’avons pas de “réserves” chez nous. Alors à chaque cadeau qu’on doit acheter sans idée (pour nos profs, par exemple), à chaque occasion où il serait approprié d’apporter du vin (comme lorsqu’on est invité à dîner chez des amis), on se retrouve bien embêtés.

Alors j’ai fini par céder :( Un ami m’avait spécifiquement demandé d’apporter du vin quand on le visiterait, alors j’ai demandé à ma maman d’aller en chercher dans une SAQ “ouverte” (tenue par les cadres en fait je crois).

J’ai honte d’avoir franchi la “ligne de piquetage” (même si elle n’est que virtuelle) alors que je suis pourtant sympathisante à la cause des employés, à leurs revendications, et que je voulais être solidaire avec eux.

En réalité, ce qui m’énerve le plus, au Québec, c’est de voir que le droit de grève ne constitue même pas un réel pouvoir, que les patrons et autres gros riches de ce monde s’en foutent. C’est à qui fera en premier la grève ou le lock out. Ça peut bien ne pas se régler et s’éterniser…

Sans compter que ce sont toujours les mêmes qui voient leurs conditions de travail s’améliorer grâce à leur super syndicat, mais le gros des petits travailleurs, lui, a toujours des conditions merdiques qui ne s’améliorent même pas. Dommage que les milieux syndicaux n’aient pas un peu plus de conscience globale et de leadership pour essayer d’entraîner des améliorations plus notables pour plus de monde que leur petite caste de protégés.

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