Montréal et les transports en commun

par Hoedic

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Au mois de Décembre 2004, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain publiait une étude intéressante traitant du transport en commun comme moteur économique.

Cette étude va dans le sens d’une autre étude plus ancienne qui établissait une corrélation entre le niveau de développement des transports en commun d’une ville et son dynamisme notamment économique.

Comme de nombreux usagers ont pu le remarquer, les investissement ne vont pas fort à la STM. Ainsi, si on s’en réfère à cette étude le budget actuel des organismes de transport pour la métropole sont restés stables (avec l’inflation) depuis les années 90 alors que la fréquentation a augmenté de 12%.

Plus inquiétant : alors que des villes comme NY et San Francisco investissent annuellement plus de 300$/habitant, que même des villes comme Honolulu ou Denver sont à plus de 100$/habitant, Montréal traine la patte avec un poussif 63$/habitant (on regrettera juste de ne pas avoir des chiffres similaires pour les autres villes canadiennes, ça ferait un meilleur comparatif).

Pourtant les transports en commun sont aussi :

  • une source de revenu, 23% de retour sur les investissements gouvernmentaux par les taxes et impôts,
  • un impact positif sur l’économie, ainsi un investissement dans le transport en commun apportera deux fois plus à la province, en emploi et en retombées économiques qu’un investissement dans l’automobile,
  • 4 fois plus efficace du point de vue environnemental, notamment pour ce qui est des critères Kyoto, et 12 fois moins couteux en terme d’accidents !
  • un aspect de plus en plus regardé par les entreprises choisissant la localisation d’une nouvelle implantation
  • Une baisse des coûts reliés aux embouteillages estimés à 1G$/an dans Montréal et sa banlieue
  • Enfin ça offre une qualité de vie supérieure.

Bref, les arguments ne manquent pas et bien d’autres encore sont développés dans l’étude en question. Le résultat est que, grosso modo avec tous les avantages générés, un gouvernement rentre dans ses frais en investissant massivement dans les transports en commun. Alors que les gouvernement fédéral, provincial et municipaux rechignent à un investir, il serait intéressant d’y réfléchir à deux fois.

Petit coup de pub au passage : un nouveau parti politique s’est récemment créé à l’échelle municipale, il s’agit de Projet Montréal. Leur objectif est d’intégrer l’aspect développement durable au sein de la métropole québécoise, notamment en aidant les transports en commun. L’une des propositions phare est d’ailleurs la mise en place de plusieurs lignes de tramway ce qui serait sans doute une excellent idée ! Je vous laisse avec deux articles tirés du quotidien Le Devoir, ici et , concernant cette initiative, possiblement le premier parti politique auquel je vais adhérer de toute ma vie. L’objectif, les élections municipales de novembre.

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