La formation aussi, c'est fini !

par Dre Papillon

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Hier soir mettait également fin à ma formation avec mon groupe de Mer et Monde. Dernièrement, les discussions ont beaucoup tourné (encore) autour de la mondialisation. C’est bien amusant de constater qu’Hoedic a appris en cours de Gestion de projets internationaux plusieurs des mêmes choses que j’ai vues dans ma formation.

J’ai l’impression d’avoir beaucoup entendu parler de l’Occident, de l’Afrique, des entreprises, de l’environnement… Mais plus je pense à tout cela et moins j’arrive à imaginer de solution unifiée. Distinguer le bien du mal est souvent difficile en la matière. On condamne souvent trop hâtivement certaines choses pour en embrasser d’autres finalement pas forcément mieux. Tout est tellement interrelié.

Nous avons aussi eu une discussion approfondie au sujet de la polygamie. C’est certain que je veux avoir l’esprit ouvert et accepter les croyances des autres, les respecter. Mais écouter un Sénégalais nous expliquer qu’il sait très bien qu’aucune femme n’aime avoir une co-épouse, mais qu’il choisit le régime de la polygamie plutôt que celui de la monogamie pour que sa femme sente qu’elle a une épée de Damoclès au-dessus de la tête, si jamais il lui prenait d’être moins “bonne”, moins “gentille”… Tout cela m’a laissé un peu choquée et sceptique. Quand on a la condition de la femme à coeur, difficile en fait d’accepter tout cela sans broncher ni sourciller.

Nous avons aussi eu l’occasion de déguster un excellent poulet yassa (Pour les connaisseurs, c’était la version plutôt citronnée de la chose, moins dijonnée… Mais le contraire existe aussi, selon les goûts ;)) cuisiné par la fille du groupe dont le copain est Sénégalais. Voilà ce qui suffit à me rassurer complètement sur la nourriture : je ne devrais pas mourir de faim là-bas, et ça ne devrait même pas être trop mauvais ! C’est vraiment un bon plat, d’ailleurs, je crois que les restes que j’ai ramenés ont aussi plu à Hoedic.

Finalement hier on a aussi évoqué le phénomène du retour… Évidemment, toutes les choses contre lesquelles ils nous mettent en garde me semblent un peu excessive pour un séjour de seulement 6 semaines, aussi intense que soit la façon que j’aurai de le vivre après toute cette préparation, etc.

Par contre, cette description n’a pas manqué de me rappeler ce que j’ai vécu en revenant de 2 ans de vie en France. S’ennuyer du pays, prendre conscience qu’on a changé, qu’une distance s’est installée avec nos amis et notre famille, qu’on est devenu un “hybride culturel” ; se sentir seul et incompris dans son propre pays, se demander si on sera capable de vivre ici à nouveau, résister à se réintégrer… Je me rends compte que ce que j’ai vécu en revenant de France était assez fort tout de même. J’ai l’impression d’avoir réagi de façon bien plus excessive qu’Hoedic lui-même, qui immigrait pourtant !

Et j’entrevois ainsi un peu mieux ce que ça a dû être pour Leeloolène, ses grandes migrations, j’ai l’impression de mieux la comprendre…

C’est fou de réaliser tout cela seulement maintenant !

Chose certaine, je suis contente de prendre le temps que je prends pour apprivoiser un pays. De ne pas y aller pour le laisser glisser comme de l’eau sur ma peau, mais en profiter pour m’en imprégner et le boire réellement. À quoi bon sinon, passer à côté des gens sans les comprendre le moins du monde, sans même tenter de le faire ? À part quelques paysages, c’est bien léger…

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