Bien arrivee a Dakar, Senegal

par Dre Papillon

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Finalement ce n est pas si difficile d ecrire un petit message d ici alors hop…

Je suis bien arrivee a Dakar aux petites heures du matin dans la nuit de lundi a mardi, sous la pluie. Le taxi dans lequel nous sommes montes etait une vraie epave, pire que la moyenne, et les rues etaient pleines d eau. Ce fut epique. Mon lit etait aussi mouillé par la pluie en arrivant. Bref, un peu difficile comme debut. Surtout que l on a commence par m amener au marche Sandaga le premier matin. Routes affreuses, pollution, puanteur, pauvrete, trafic, dechets qui jonchent le sol, assaillants en tous genres parce qu on est les seuls blancs, marchandage feroce… Le choc fut un peu brutal. Mais maintenant je m acclimate peu a peu.

Je suis allee a la mer une fois, ce qui m a reconciliee avec beaucoup de choses et m a fait un bien fou. C etait magnifique. Les enfants qui vous saluent et vous sautent dans les bras - pas ceux qui demandent de l argent incessamment, comme des bonbons - m ont aussi fait plaisir a decouvrir.

Je ne suis pas malade pour le moment, j ai seulement eu un coup de chaleur au debut avec un immense mal de tete, ce qui m a decouragee un peu. Heureusement que j etais mieux le lendemain. Je commence a m habituer a la temperature ambiante. Je sterilise mon eau, m asperge d anti moustiques et me cache sous la moustiquaire le soir de facon encore un peu maniaque pour le moment. J ai tout de meme deja une dizaine de piqures, evidemment.

La quartier de mon ONG est tres pauvre, constitue de familles qui squattent des immeubles en construction. Un chantier interminable. Le quartier est aussi une decharge a camions brises, et les plus pauvres essaient de les retaper et en font leur travail. Des familles vivent au bord de cette route vraiment invivable et irrespirable.

Il y a toutes sortes d animaux de la ferme partout, et les charettes partagent la route avec les voitures, presque toutes des vieux bazous tout pourris sur lesquels seul le klaxon fonctionne toujours. Je dors sur le toit de la maison la nuit alors j ai tout le loisir d entendre les appels a la priere de la mosquee la plus proche, les chevres et moutons qui belent, les chats et chiens errants qui se battent violemment.

Je pars lundi dans un petit village de pêcheurs, vers le sud, la Petite Côte, appele Sendou. C est un village pauvre ou on trouve un poste de sante pour un territoire de 5000 habitants. Il n y a pas de medecin la, seulement un infirmier forme sur le tas. J espere m y rendre un minimum utile en pansements et vaccins, sinon plus. On voudrait que je fasse une clinique d hypertension mais je doute d y trouver les instruments le permettant et encore moins les medicaments… De toute facon la population n aurait ni les moyens, ni la volonte de se traiter d une affection asymptomatique. Meme les Occidents se traitent tres mal, puisqu ils ne se sentent pas malades, alors…

Aujourd hui j ai fait l inventaire et le tri des valises de medicaments donnes, rapportes du Canada par les differents groupe. Ca donne vraiment l impression de faire de l humanitaire ; ces especes de patchs de medicaments avec lesquels il faudra faire mais qui ne sauront suffire et qui ne sauraient etre adaptes a la situation ici…

Je devrais rester dans ce village pour 2-3 semaines avant de revenir a Dakar pour un week-end, puis repartir dans un autre village du nom de Guediawaye. J espere que ma famille senegalaise me plaira et que ca se passera bien malgre mon wolof plus que debutant. Evidemment, cela me stresse un peu, ainsi que les conditions de vie la-bas, mais on verra bien…

La suite la prochaine fois !

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