Le président des voisins du sud du Canada a signé aujourd’hui l’Energy policy act 2005 qui vise à mettre en oeuvre une politique énergétique… une parce que visiblement ça n’existait pas avant.
Le dossier était sur la table depuis 2001 mais la volonté présidentielle d’ouvrir les parcs nationaux d’Alaska aux foreuses à pétrole a quelque peu chagriner certains sénateurs ce qui explique ce léger retard.
Cette politique vise également à répondre au black out de l’été 2003 et à l’augmentation des prix du pétrole en injectant 12G$ sous forme d’aides et d’investissements tout en renforçant certaines règles sur l’efficacité énergétique (pour mémoire, au cours actuels, les USA dépensent environ 350G$/an rien qu’en pétrole brut).
Dans l’introduction de son discours, sieur Bush présente la bill comme environnementale, ce qui n’est pas faux : incitation à la réduction de la consommation, aide à l’achat des voitures hybrides, il y a du bon. Malheureusement, la majeure partie des sous va au nucléaire civile (celui-là même qu’on interdit aux Méchants du Mal) ainsi qu’au charbon propre (bel oxymore par ailleurs, mais passons).
Ceci dit, on en revient toujours aux mêmes constats, par exemple qu’on préfère inciter les citoyens à acheter une voiture hybride que d’utiliser les transports en commun. Le présupposé automobile est inébranlable :
The Energy Policy Act of 2005 is going to help every American who drives to work [...]
Mettons qu’à sa hauteur, c’est un grand pas… sur le terrain on peut espérer que ça va aider, un peu.
Update : HEEEEEYYY, je viens de voir Michel sur Radio-Canada à ce sujet (qui décidément multiplie les apparitions) !!!! D’ailleurs ça me fait doucement rigoler parce que la seule raison pour laquelle on parle de cette loi au Canada, c’est qu’elle change la date de passage heure d’été/heure d’hiver et que c’est la panique générale parce qu’il va falloir s’aligner. Horreur.