Flamme éteinte ?

par Dre Papillon

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Je me détends un peu par rapport au tout début de mon externat et je reprends des habitudes d’avant, comme un peu de navigation sur Internet le soir, de discussion avec ma maman, ou encore comme me coucher trop tard et me lever cernée.

À l’hôpital je suis aussi plus à l’aise et je me sens moins larguée, tant avec le personnel qu’avec le matériel, les formulaires, les patients et leurs pathologies.

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Belle vue plongeante pour grand retour à la maison !

Les horaires de ce premier stage, comme du second, sont bien moins terribles que ce qui m’attend plus tard (même si le rythme, lui, est soutenu et prenant). Il faut dire, ce ne sont que des options ! Pas d’examen en bonne et due forme à la fin, pas de stress réel. Mais tout de même, ma première garde, dimanche, m’a semblé bien difficile à porter. Les heures s’enchaînent et s’égrènent et c’est autant de vie de perdue.

Il y a une chose cependant qui ne se tasse toujours pas. Quand j’arrive le soir, je me sens vidée de moi-même, comme s’il ne restait rien de moi. Je n’arrive pas à m’intéresser encore à plein de choses après des journées où je donne autant de moi-même, je n’arrive plus à être curieuse et engagée, ou même à soutenir ma concentration sur des sujets sérieux. Il ne reste qu’une vague lassitude, une envie de choses futiles, ou de me coucher, tout simplement.

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Ste-Justine

J’imagine que c’est un grand classique des gens qui commencent à travailler (beaucoup). Ça doit être comme ça que, tranquillement, on devient quelqu’un d’ennuyeux, qu’on s’enlise dans une vie monotone exempte de toute stimulation, faute d’énergie. Mais je ne veux pas que ça m’arrive ! Même si je dois faire des années de sacrifices, même si la culpabilité me prend déjà à la gorge quand je sors “trop tôt”, je ne veux pas rester comme ça après ! Il faudra que quelqu’un me le rappelle et me ramène dans le droit chemin.

Tout ça, sur fond d’allergies à l’herbe à poux très fatigantes, bien sûr.

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Je n’ai jamais été une personne très intuitive. J’ai toujours été suspicieuse par rapport à mes intuitions, les prenant pour des préjugés et les rejetant en bloc du revers de la main. Mais en médecine comme dans ma vie de tous les jours, je me rends compte que mon intuition vise souvent dans le mille. Il faut apprendre à lui faire confiance, à se laisser aller.

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