Le jour des Rois

par Dre Papillon

Lecture: ~2 minutes

Il y a 23 ans, ma mère a eu une drôle d’idée, en pleine Abitibi : celle d’accoucher de moi. Elle aurait pu attendre un peu, mais bon, c’est tombé comme ça.

Du coup, tous les ans, c’est mon anniversaire le jour des Rois.

Et comme d’habitude, je suis déprimée à mon anniversaire. L’horrible rentrée “scolaire” (au “travail”, maintenant) après des vacances de Noël toujours bien trop courtes. La déprime généralisée de tous, qui ont trop dépensé, trop fêté, trop mangé, et qui en ressortent dépités. Il ne leur reste aucune joie de vivre pour me formuler quelques voeux. Et s’ils avaient un cadeau à m’offrir, de toute façon, ils ont jugé que celui de Noël ferait très bien pour les deux fêtes. Après tout, c’est tellement proche, je ne dois pas faire la différence, n’est-ce pas ?

Cette année, même pas de verglas pour ma fête. Il faut dire, le temps se détraque, sinon il y en aurait certainement ! Ça va presque me manquer… Remarquez, ce matin, je me suis fait arroser de slush (En français dans le texte, pour ceux qui en doutaient…) brune et bien épaisse de la tête aux pieds par une grosse voiture très vulgaire, ça remplace très bien merci !

En plus, il y a de ces personnes qui ont le don de vous gâcher votre semaine de travail alors même que vous devez justement être à votre meilleur et subir votre évaluation de stage. De vous épuiser indûment en faisant résonner la sonnerie du téléphone à 2h du matin, et en vous occasionnant plein de soucis de dernier moment. De vous gâcher un anniversaire, et un pré-mariage.

Mais bon, c’est pas grave. De toute manière, cette année, je n’ai pas d’anniversaire. Je n’ai pas seulement une journée de travail ce jour-là, j’en ai deux : je suis de garde à l’hôpital en plus ! Je vais donc pouvoir traîner mes cernes de chevet en chevet.

Je vais aussi avoir le privilège de répandre pendant de longues heures, partout dans l’hôpital, tel un parfait véhicule infectieux, le vilain virus du rhume qui m’afflige actuellement.

Parfois, ma propension à concentrer les désagréments m’afflige. Chose certaine, le 6 janvier tombe toujours aussi admirablement bien, année après année.

~~

Bon, pour ne pas finir là-dessus, rassurez-vous, je vais m’en remettre et je vais vite oublier, comme tous les ans. Il y a pire que d’être de garde le soir de son anniversaire. Les gens dont je vais m’occuper demain soir seront encore moins chanceux que moi.

Gunnm vs Alita

Quelques réflexions sur l'adaption cinématographique du manga cyberpunk Gunnm/Alita La suite

Quarante cycles solaires

Publié le 18 mai 2018

Suis-je réac' ?

Publié le 16 avril 2017