Life style of the rich and the famous

par Hoedic

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Dubai c’est tellement grandiose que ça laisse bien la place pour deux articles !

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Burj Dubaï

L’aspect frappant dans cette ville c’est d’imaginer qu’il y suffisamment de personnes riches pour y vivre et la faire croitre. Avant, au XXème siècle mettons, certaines villes ou plus précisément certains quartiers de ville rassemblaient les bourgeois du coin, histoire d’être tranquilles et en bonne compagnie. Demain (aujourd’hui en fait), ce seront des villes entières qui rassembleront les bourgeois du monde, les isolants des tracas de la vie “moyenne”. Par exemple, quoi de mieux que l’isolement du désert pour profiter pleinement de la vie sans les désagréments des villes grouillantes de la populasse mondiale (principalement pauvre).

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Burj Al Arab

Résultat : une personne très riches à l’échelle mondiale se trouve être la classe moyenne de Dubaï, ainsi exclu des lieux huppés comme par exemple les îles de The World. L’isolement dans l’isolement ou la logique poussée à son maximum. Heureusement même la classe moyenne de Dubai au moyen de se faire servir très agréablement. En effet cet afflu de richissimes est compensé simultanément par la main d’œuvre la moins cher du monde. Tant qu’à profiter de la mondialisation, autant le faire pleinement. Car finalement le confort humain est un domaine très “labour intensive”, ça ne s’automatise pas, ça ne se robotise pas, il faut du vrai humain bien élevé au grain pour porter les bagages, ouvrir les portes, faire la bouffe, servir avec toutes les attentions du monde, lustrer le sol, etc. le tout pour pas cher. Cela suppose bien entendu des différences de revenus significatives et c’est finalement ça le plan d’affaire.

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Dubai Marina

La sauce de Dubai semble prendre : les investissements rentrent, la main d’œuvre afflue et visiblement rien ne semble plus s’opposer à la réussite de se projet fou : la création quasiment de toutes pièces d’une métropole mondiale regroupant uniquement des personnes appartenant au 1% (voire au 1 pour mille) le plus riche de la Terre (En excluant bien entendu la main d’oeuvre dont les droits sur le territoire sont assez limités) tout en permettant à l’Émirat de s’affranchir de sa dépendance économique du pétrole.

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La piste de ski intérieure

La grande question est celle de la pérennité de la chose. Dubai, en tant que projet de développement, sera “fini” dans une dizaine d’années (c’est encore un gigantesque chantier à de nombreux endroits et bien des projets ne sont pas encore commencés) mais à quoi ça ressemblera dans 30 ans ? Dans un milieu environnemental difficile (chaleur extrême, vent de sable), les bâtiments souffrent visiblement, la maintenance sera-t-elle à la hauteur ? Advenant que les pays en émergence émergent réellement (ce que certains font effectivement), restera-t-il suffisamment de main d’œuvre pas cher et qualifiée pour maintenir le service, si important à Dubai, pour une population qui se comptera en millions d’habitants (temporaires ou permanents). Enfin d’autres endroits dans le monde seront surement attirés par le modèle d’affaire (Abu Dhabi l’est déjà, d’autres villes en Asie visent le même principe), par conséquent quel sera l’effet d’une concurrence ? Clairement les personnes actuellement à Dubai (hormi les locaux) sont avant tout à la recherche d’opportunités et sont donc très mobiles ; quelle sera leur réaction quand d’autres endroits sur Terre se montreront plus dynamiques ?

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En construction

Construire c’est beau, c’est gratifiant, ça marque son temps et ce n’est pas forcément si difficile même de très grandiose, surtout quand on a l’argent. En revanche il est souvent plus difficile de le maintenir. La question aujourd’hui n’est pas de savoir si les nombreux projet à Dubai vont se faire mais plutôt quel sera leur avenir ensuite.


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