FMI, prise 2

par Hoedic

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Fait du hasard, Éric Dérosier propose dans Le Devoir un article sur la crise de 1997 et le rôle du FMI.

Il aborde une question dans laquelle je ne voulais pas m’enfoncer hier : l’impact de l’incurie du FMI sur les finances des pays émergents, à savoir une augmentation dispropotionnée des réserves.

Reprenons : le FMI joue mal son rôle en étant bien souvent trop lent, en plus de poser des conditions inacceptables aux pays bénéficiaires. Moralité de moins en moins de pays veulent en dépendre. Sauf qu’il faut bien se protéger le cul quand on est un pays, contre les spéculateurs qui attaquent la monnaie ou simplement contre un ralentissement économique.

Si le système Bretton Woods fonctionnait correctement, les pays auraient simplement besoin de se maintenir à flot, comptant sur le système bancaire en cas de problème et pour investir. Comme ça ne marche pas, les pays mettent de l’argent de coté, argent qui pourrait être investit en développement, en entreprises, en innovation. De l’argent qui pourait créer de l’emploi aussi. Au lieu de ça, les réserves sont souvent des bonds du trésor américains qui servent à financer le consommateur américain moyen. Bref, le coût d’opportunité est énorme.

Des pays comme la Chine commencent à s’éloigner de ce modèle parce qu’ils en ont les moyens financiers. Les autres pays, eux, bloquent des sommes énormes en fonds de réserve ou en remboursements rapides de leurs dettes au FMI pour être tranquilles. L’économie mondiale perd ainsi des milliards de dollars d’investissements et le FMI sa crédibilité en tant qu’acteur clé.

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