Le début de la fin

par Dre Papillon

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J’ai encore du mal à le croire, mais dans les bourrasques de vent et de poudrerie de cette merveilleuse tempête automnale s’envolait également ma dernière journée en pédiatrie, et surtout ma dernière garde de 24h.

Je vais donc désormais pouvoir parler au passé, avec nostalgie, de cette période ingrate où je devais bosser comme une idiote toute la nuit au lieu de dormir ;)

Je suis un peu sur les rotules, tout en ayant la sensation d’avoir triomphé de mon Everest. Le devoir accompli. Un grand don de soi. Mais qui ne pourrait durer éternellement (qui aimerait gravir l’Everest éternellement ? ça s’appelle de la torture…).

Ceci étant dit, j’ai appris énormément en pédiatrie. Je viens de passer deux mois à travailler avec des adolescents, des cas tantôt très médicaux (problèmes de santé aigus et chroniques), tantôt très “psy” (somatisation, anorexie), tantôt très tristes (annonce de leucémie, soins de fin de vie…). Ce furent des expériences médicales et humaines très intenses, dans tous les cas.

J’ai adoré échanger avec les adolescents et comprendre tous les enjeux qui se nouent et se dénouent à cette période de la vie.

Pourquoi “le début de la fin” ? Parce que je me trouve maintenant dans un interlude, une transition, à l’intérieur de ma formation. C’est un moment un peu inconfortable, le dernier mois de “médecine physique” pure et dure alors que je ne suis plus très motivée à pousser mes connaissances dans ce sens. Un moment pendant lequel je vais attendre que ça passe, avec impatience. Pourtant j’ai grand besoin de cette transition, ne serait-ce que pour me remémorer ce qu’est un adulte et comment on aborde ça un minimum, après quatre mois dans l’antre de Sainte-Justine !

Car oui, je commence à avoir plutôt envie de faire de la psychiatrie pour vrai ! J’en ai un peu marre d’être une résidente “ectopique” greffée artificiellement dans toutes sortes de stages conçus pour d’autres. Surtout si je veux un jour arriver à la pédopsy, voire même qui sait, finir ma formation un jour.

Je pense que malgré mon impatience, le temps va passer rapidement avec les fêtes pour me distraire et l’arrivée de belle-maman samedi prochain. La mi-janvier va se pointer avant même que j’aie l’occasion de m’en rendre compte. L’idée d’être résidente en psychiatrie avec toutes les responsabilités qui vont en découler est à la fois très attirante et, je dois l’avouer, un peu effrayante. Encore une fois, il faut une bonne capacité d’adaptation pour se couler sans cesse dans de nouveaux rôles tout en ayant l’air de maîtriser la situation.

Sur ce, je vous souhaite de joyeuses fêtes entourés de ceux qui vous sont chers !

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