Blessed or cursed ?

par Hoedic

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Inattendu et en avance, Juin a été très riche en événements pour moi: L’arrivée de Monsieur à la maison et une nomination à un poste de chef d’équipe au boulot.

Dans les deux cas, il s’agissait d’espoirs longtemps couvés enfin réalisés. Pour le fait d’avoir un enfant, nous en discutions depuis plusieurs années mais les études de Dre Papillon ainsi que ma situation initialement précaire au Québec rendait cela difficile voilà quelques années. Quant au fait d’être chef de quoique ce soit, ce n’est pas forcément un poste en particulier que je visais, mais l’impression de ne pas avoir foutu en l’air ma vie professionnelle en venant que Québec. Par ailleurs, et malgré ce dont j’ai voulu me convaincre voilà quelques années, j’ai un esprit de compétition et il me faut donc des stimulations et une progression au niveau professionnel. Nier cette réalité ancrée en moi m’a nuit plus qu’autre chose.

Mais je sais aussi qu’il est facile de surévaluer ce qu’on espère de tels événements. Une des vidéos de TED que j’ai vu (j’ai oublié laquelle) m’a appris combien le cerveau peut-être un simulateur défaillant. En d’autres termes combien un événement comme une promotion peut être anticipée comme ayant des répercutions très positives pour un effet bien plus faible ou inverse.

Ainsi au fur et à mesure que je m’approchais de chacun de ces deux buts, je me demandais (en me demande encore) si c’est une chance ou une malédiction. J’ai pleinement conscience que l’un comme l’autre peuvent me (nous) jeter au fond du trou pour une raison ou une autre. Je sais que les deux peuvent apporter une quantité de stress, d’anxiété et d’angoisses nouveaux. Et pour avoir déjà touché le fond du baril, justement peu de temps après être arrivé au Québec, je ne suis pas trop tenté d’y retourner (Et comme le dit la chanson, “Y a toujours plus profond que le fond”).

Le risque est grand aussi de voir ces deux événements comme une fin et de s’en satisfaire. Toutefois ce n’est qu’un début. C’est le doigts dans une longue suite donc on ne sait où elle va mener. Je souhaite du plus profond de mon cœur faire de ces événements quelque chose de “beau”. Mais s’il est “facile” d’avoir un enfant, c’est autre chose de faire de son développement et de sa vie avec lui quelque chose de beau. Idem pour la gestion d’une équipe, pas toujours facile de voir quoi en faire, surtout qu’on est jamais pleinement libre.

C’est aussi là qu’avoir vu de près la dépression une fois m’aide. Je sais intimement que certaines choses nous entrainent de force vers le bas alors que ça n’en vaut pas la peine. Et de la même manière qu’on surévalue les aspects positifs d’en événement, on surévalue les impacts d’un événement qu’on juge négatif.

Pour moi, une page s’est tournée. Ce n’est pas une rupture profonde, mais ça va changer ma vie, pour le mieux j’espère, pour mon mieux être à moi et pour ceux qui m’entourent et en faisant mon possible pour ne pas subir de déconvenue.

P-S: Tant qu’à faire, j’en profite pour m’excuser auprès des amis et connaissances, de même que les projets dans lesquels je m’étais investi, que j’ai un peu abandonné au cours de la dernière année. Je suis un peu ours de nature et les sollicitations dans mon quotidien m’ont fait oublier/négliger certaines choses. Mais ça se rattrape toujours :)

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