En fouillant dans mes archives, je suis tombé par hasard sur ce billet: Montréal Winter Biking. Date: 29 janvier 2007, presque 10 ans jour pour jour! (Presque) 10 saisons de vélo par toute condition. Presque parce que je crois me rappeler que j’avais laissé tomber un hiver où je n’avais pas de monture prête pour la saison, en 2009.
Et de manière assez surprenante, je suis encore assez d’accord avec mes écrits de l’époque. Il me semblait me rappeler que j’avais commencé sous-équipé, mais ce que j’y décrit n’est pas pire, bien qu’inférieur à ce que j’ai maintenant.
10 années ont les choses ont tout de même évolué: le groupe Facebook Vélo d’hiver - Montréal, créé en 2008 par François Démontagne, avait environ 400 adeptes lorsque je l’ai rejoins en 2010, il en a maintenant plus de 6500. À l’époque croiser 2 ou 3 autres intrépides guerriers sur un trajet était un maximum, maintenant je fais régulièrement mon trajet encadré de plusieurs autres cyclistes devant et derrière moi. Finalement, la Ville a mis en opération son réseau blanc, encore imparfait mais avec quelques merveilles comme une sorte de resurfaceuse à glace mais qui au lieu de faire de la glace étend sur une piste cyclable une saumure déglaçante avec un agent anti-corrosion!
Certes, je me fais encore demander si ce n’est pas dangereux / froid / difficile / entourer la bonne réponse de faire du vélo d’hiver. Mais de plus en plus souvent la réaction est du type “c’est quand même une bonne idée” ou carrément “je pourrais essayer” -auquel cas j’enchaine sur les mises en garde de rigueur.
Ce qui semblait improbable en 2007, voir le vélo d’hiver devenir une alternative viable, est-il réaliste en 2017? On lit des estimés que 10 à 15% des cyclistes réguliers maintiennent leur pratique durant l’hiver. Si la part modale du vélo était élevée, ce serait intéressant. Malheureusement, cette part modale demeure insuffisantes; seuls quelques quartiers assez centraux font un usage non-négligeable de ce mode de transport.
Je continue de voir le vélo d’hiver comme une alternative viable, mais j’ai du mal à croire que cela puisse avoir un impact significatif sur la mobilité dans nos contrées glaciaires. Mais, dit-on, l’espoir fait vivre. Tant que la courbe d’utilisation du vélo d’hiver continuera de progresser d’année en année**, il faudra continuer à demander plus d’aménagements et à aider les nouvelles personnes qui s’y mettent! Il me semble que l’élément central dans la progression du vélo d’hiver a été une communauté active et bienveillante, chose naturelle dans un petit groupe peuplé d’activiste mais difficile à maintenir dans le temps.
Quoiqu’il en soit, je continue à investir dans ma pratique: achat récent de sacoche allant sur le porte-bagages, nouveaux pantalon et surement, un nouveau vélo prochainement. Celui que j’utilise depuis 6 ans, été comme hiver, commence à montrer des signes de fatigues irréparable. On s’en reparle dans 10 ans, ou avant!
** Je reviendrais surement sur Dataholic sur la question de la progression et des données supportant (ou non) ce aspect.