J’ai gardé hier soir la petite Nina, qui doit maintenant avoir un an. J’ai l’impression que “l’angoisse de séparation” des 8 mois commence enfin à s’estomper chez elle, puisque j’ai eu droit à une crise bien moins longue que la dernière fois. Nous avons regardé Winnie l’ourson ensemble. J’aime bien retomber en enfance de la sorte, une fois de temps en temps, au fil et au hasard des gardes. Et comme elle était adorable à regarder boire son biberon dans mes bras, avec ses petites mains qui se promenaient dans les airs, dans ses cheveux…
La maman de Nina est réalisatrice de dessins animés pour enfants, et donc un peu artiste aussi. Vous devriez voir comme c’est joliment décoré, chez eux. C’est un véritable délice que d’aller y garder, et de se balader dans leur quartier animé et sympathique.
Garder des enfants représente pour moi bien plus qu’un petit revenu d’appoint (bien minime d’ailleurs). J’ai pensé qu’il était important pour un futur médecin d’être à l’aise avec les enfants. En fait, je pourrais presque le faire bénévolement. [Certes, j’ai bien essayé le bénévolat à l’hôpital pour enfants malades, mais ça fait du bien de changer de milieu de temps à autre.]
Le hasard m’a ainsi fait pénétrer le cercle des Français immigrés ici. Ils viennent de Paris, d’Angers, de Corse ou du Sud, ils ont un jeune enfant, et ils sont plus ou moins contents d’être là. Les parents de Nina, eux, sont “encore sous le charme”, de leurs propres mots. Ça fait plaisir de voir que certains se trouvent contents de leur sort et heureux ici. J’espère qu’Hoëdic pourra aussi, à son tour, s’y sentir chez lui.