Notre société est-elle castratrice pour les hommes ?
Chose certaine, il n’est pas rassurant de savoir que parmi les jeunes de 18 ans sans emploi, 39 % des garçons et 25 % des filles n’ont pas de diplôme. Le décrochage est ainsi beaucoup plus présent chez les garçons (41 % contre 29 % pour les filles). Cet écart est grandissant depuis les années 1980. Et les filles sont maintenant majoritaires à fréquenter l’université.
Quand je pense à M, je ne peux m’empêcher de constater que les statistiques, on les vit aussi au quotidien…
Les enseignants sont-ils en trop grand nombre des enseignantes ? Cet état de fait ne me semble pas nouveau ; il est plutôt généralisé et universel. Les manuels scolaires s’adressent-ils trop aux filles ? Il me semble qu’ils regorgent de problèmes de rondelles de hockey et de balles de baseball.
Où est le problème alors ? Le système scolaire a sûrement une lacune qui répond inadéquatement aux besoins masculins. On peut aussi avancer l’idée que les mouvements féministes (qui ont été très intenses et efficaces ici depuis quelques décennies), au lieu de simplement mener à une égalité hommes-femmes, aurait en fait écrasé et dévalorisé les hommes, et les aurait diabolisés plus que nécessaire. De là à parler de perte d’identité… il n’y a qu’un pas.
Il m’a en effet semblé qu’en France, la donne n’est pas la même. Les garçons ont davantage leur place et davantage de personnalité. Ils réussissent mieux à l’école, se rendent plus loin en plus grand nombre. Il y a aussi plus de machisme en France, et je ne dis pas que c’est préférable…
Le Dr Thierry Daboval, dans l’Actualité Médicale, va même jusqu’à dire qu’il vaut mieux naître femme de nos jours. C’est triste. Espérons que les hommes retrouveront bientôt une voix (et une voie) qui leur soit propre.