Le français et moi

par Dre Papillon

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Il m’est assez utile d’avoir commencé à tenir ce carnet web. Mon écriture avait vraiment besoin d’être débridée et libérée. Au secondaire et jusqu’à tout récemment, on m’a appris à appliquer des techniques d’écriture tellement rigides que j’en avais perdu tout plaisir et toute spontanéité. Il y avait des instructions formelles pour tout : comment structurer le texte, comment structurer l’intro/le développement/la conclusion, comment argumenter… Sans compter qu’avec le temps, j’en étais venue à intégrer à mes textes des mots ou des expressions “bien” juste pour montrer que je connaissais le français (“à l’instar de”, par exemple, n’était jamais oublié, de même que “pérégrinations”, lorsque j’arrivais à le caser) ; j’appliquais particulièrement cette méthode pour les formulations en anglais. Aussi, devant les demandes de textes devant faire “10 pages” (par exemple), j’en étais venue à manier l’art des périphrases vaseuses avec virtuosité… Autant dire qu’il serait fort chiant de relire mes différents textes des dernières années.

Mon prof de socio a rendu mon écriture encore plus névrosée l’an dernier. Il était Serbe (ou était-ce Croate ou encore Bosniaque ? - je sais, je sais, ce n’est pas du tout la même chose…) et autant dire qu’il parlait à peine français. Malgré tout, il se permettait de reprendre sans cesse mon écriture : il était allergique au mot “on”, au mot “gens”, au mot “donc” (et à bien d’autres choses encore)…

Il est bien difficile de redevenir naturelle et de s’émanciper après tout ça. Mais je vais essayer d’y arriver :)

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