Par le plus grand des hasards (enfin pas tant du hasard, mais on va faire comme si), je me suis retrouvé aujourd’hui dans un tournois de golf… un tournois où toute personne qui se respecte va faire son PR (public relation), pour être vu et rencontrer du beau monde. En l’occurrence, il n’y avait pas tant de beau monde, certaines sphères municipalo-associatives où tout le monde se connaît plus ou moins… pas de ministre ni de joueur du Canadien :)
Personnellement, je n’avais jamais mis les pieds dans une telle rencontre. J’aime jouer au golf, le calme, la concentration et le plaisir de réussir, parfois, des coups improbables.
Bref, je joue au golf pour le plaisir de jouer !
Pour ce que j’en ai compris, ce n’était pas forcément le cas de tout le monde… beaucoup se présentaient comme des joueur social. Ce qui est dommage, c’est que cela casse un peu l’ambiance du jeu car les coups réalisés sont assez secondaires finalement.
Enfin bref, résultat des comptes, c’est impressionnant le nombre de carte d’affaires qui circulent. Personnellement je n’avais pas la dégaine rapide, mais certains ont visiblement pour seconde nature distributeur automatique de cartes d’affaire.
Participer à ce genre d’événement, c’est aussi se rendre compte de l’utilité d’y être lorsque l’on souhaite faire des affaires. Le coût d’accès est vraiment très élevé, rien à avoir avec un parcours de golf normal. Mais je pense que certains voient ceci comme un investissement. Je comprends pourquoi certaines de mes connaissances se mettent au golf en disant “ça peut servir” et que d’autres me regardent croche quand je dis que je pratique ce sport, semblant se dire “ah oui, c’est pour faire copain-copain avec le beau monde” (ça fait un peu lèche-cul en d’autres termes).
Pour ma part, cette journée m’a un peu cassé mon envie de jouer au golf !
Ajout : Je viens de lire l’article de Kicou sur son départ de la ville de Québec et cela me fait penser à une autre chose que j’ai remarqué aujourd’hui. Sur la bonne centaine de convives, pas une seule minorité visible… avec mon accent français, je faisais sûrement partie, à défaut, de la faible minorité audible.
Ça me change fortement de mon quartier d’immigrants et de l’école du coin où seuls 3 élèves sur approximativement 300 sont québécois de souche.
Rencontre québéco-québécoise donc, qui montre peut-être la difficulté d’intégration des immigrants à tous les niveaux de la vie sociale. À méditer.