Alors que j’étais en train de préparer une réunion, certains de mes rêves de la nuit dernière me sont revenus. Comme je le dis souvent, j’aime bien dormir, j’aime rêver aussi, et j’aime encore plus me rappeler de mes songes…
Sauf que cette nuit m’est revenue une image qui ne me quitte plus : celle de mon chien, Bahia, qui malheureusement n’est plus depuis le mois d’août 2000, soit un peu plus de 3 ans.
Je repense avec émotion à ce setter irlandais qui m’a toujours accompagné depuis que je suis “conscient”, mais je demande toujours pourquoi cette image revient me hanter si souvent… car en effet il m’arrive souvent de rêver d’elle (c’était une femelle). Comme souvent, dans ces rêves, je la voyais vieille, et cette nuit, quasi-incapable de se déplacer, visiblement sur le point de mourir.
Pourquoi un tel acharnement dans ces rêves ? Est-ce une sorte de remord de l’avoir disputée le soir précédant la nuit de sa mort ? Est-ce parce que ce chien représente pour moi une belle période ma vie à jamais révolue ? Je suis bien incapable de le dire.
Une autre chose m’étonne : depuis quelques années, je dirais depuis que j’ai quitté les rangs de l’école pour la vie professionnelle, mes rêves sont passéistes : un coup mon chien sera encore vivant, une autre fois ce sera un semblant d’examen final pour avoir mon diplôme, ou simplement un rêve se déroulant dans un environnement que j’ai quitté depuis longtemps.
Au contraire, lorsque j’étais plus jeune, je rêvais toujours du présent : en 5ème je rêvais d’Alexandra que je courtisais alors sans relâche, en 2nde je rêvais de mes amis de la natation avec qui j’ai fait les 400 coups, etc., et c’était plutôt des beaux rêves. D’ailleurs, aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai encore des images assez claires de rêves que j’ai fait il y a pourtant plus de 10 ans pour certains… peut-être même sont-ce de fausses images, de l’autosuggestion. Quoi qu’il en soit mes rêves me semblent désormais plus mornes. Pourtant, je ne me sens pas plus malheureux que durant ces époques de jeunesse !
Toujours est-il que je ne peux cesser de m’interroger sur la raison de ce décalage, comme si à l’époque je vivais dans le présent alors que maintenant je vivrais dans le passé, incapable de suivre le temps qui passe.
Est-ce cela devenir adulte ?