Alors que Napster n’en fini pas de renaître (ou de mourir, c’est selon), Cyberpresse se fait l’écho d’une nouvelle (enfin pas si nouvelle) tendance qui pourrait remplacer les Kazaa, Gnutella et autres Overnet désormais dans la ligne de mire de la RIAA, de la MPAA et même de certains gouvernements.
Il s’agit des darknets (the dark side of the net ?) Le principe : des mini-réseaux peer-to-peer cryptés. Suffisamment petits pour que de vilains agents de la RIAA ne puisse venir y mettre leur nez, trop nombreux pour permettre de les répertorier sérieusement et cryptés pour empêcher de sniffer le contenu des échanges et déterminer d’éventuels échanges de mp3.
Enfin ça, c’est la théorie ! Personnellement ça me laisse sceptique. Disons que cela ne remplacera jamais un bon Kazaa dont l’intérêt est d’avoir à disposition la liste de téléchargement de millions d’autres utilisateurs et de pouvoir ainsi trouver des pièces rares.
Ces darknets ne remplaceront peut-être pas à eux-seuls Kazaa, mais je n’ai pas de doute sur la capacité de certains malins à trouver des solutions alternatives dont les darknet peuvent faire partie. Au pire, on retournera au bon vieux FTP (Audiogalaxy était un réseau de serveurs FTP initialement) et aux échanges en main propre ! A mon boulot, en France, nombreux étaient ceux qui pratiquaient l’échange intensif de DivX, certains en possédaient près de 200, une partie rippés par leur propre soin et ensuite échangés.
Le résultat sera une undergroundisation (joli mot hein !) des échanges qui resteront présents et nombreux car les habitudes de “consommation” ne se perdront pas si facilement. Il me semble que le vilain piratage est à peu près inévitable et que le seul moyen de le limiter est d’avoir un juste équilibre entre coercition et concurrence. Personnellement, à des prix abordables, une bonne qualité musicale et une facilité d’accès je ne dirais pas non à payer pour avoir accès à de la musique par exemple.
Mais de toute évidence les maisons de disques et même les artistes ne semblent pas prêts à franchir le pas. Ainsi Metallica et les Red Hot Chili Peppers, deux groupes que j’aime, surtout le second, ont refusé de voir leurs albums figurer sur le prometteur iTunes Music Store d’Apple.
Bref, je ne sais pas comment tout cela va se terminer, mais ça m’a tout l’air d’un jeu du chat et de la souris qui dure depuis bien longtemps (depuis la cassette audio en fait, non ?)