Je n’accroche généralement pas tellement sur notre cinéma.
Dans les productions récentes, il n’y a que La turbulence des fluides et La grande séduction (je sais, rien à voir) que je trouve à saluer. Le premier pour son idée neuve et originale, traitée avec soin et intérêt ; le second pour cet humour complet, pas toujours subtil mais jamais vulgaire, qui imprègne tout le film et nous laisse sortir tout revigoré et joyeux.
Sinon, il n’y a qu’un seul réalisateur qui me plaise vraiment : il s’agit de Charles Binamé. Mais même lui, j’ai cru comprendre qu’il est d’origine belge (!). Ses oeuvres sont toujours un peu révoltées, mais aussi profondes à la fois. En fait, j’aime bien la majeure partie de sa filmographie : Eldorado, Le coeur au poing, La beauté de Pandore *(une triologie sur la solitude urbaine), jusqu’au récent *Séraphin : Un homme et son péché.
Il faut dire que la fin de mon enfance a été bercée à la lueur de la lecture des Filles de Caleb et de Blanche (d’ailleurs Arlette Cousture va enfin publier cet automne même le dernier tome de la trilogie ; on peut dire qu’il était temps !) ; j’aime toujours me remettre dans la peau des gens d’époque et imaginer leur mode de vie. Même si ça devait être plutôt pénible, ça me fait rêver, invariablement. C’était une époque si pieuse, emplie de valeurs traditionnelles et de respect…
Bon, je sais, je suis bien jeune, je n’ai sûrement pas assez plongé dans les archives pour y trouver un recel de petits trésors enfouis. Mais je ne sais pas pourquoi, je doute de leur seule existence et je ne suis pas motivée à l’évocation de cette tâche…