L’humilité, comme vertu, est cette tristesse vraie de n’être que soi. Et comment serait-on autre chose ? La miséricorde vaut aussi pour soi, qui tempère l’humilité d’un peu de douceur. Qu’il faille se contenter de soi, voilà ce qu’enseigne la miséricorde. Mais en être content, qui le pourrait, sans vanité ? Miséricorde et humilité vont de pair, et se complètent. S’accepter soi - mais ne pas se raconter d’histoires.
André Comte-Sponville (Petit traité des grandes vertus)
J’ai découvert Comte-Sponville le jour du Concours général en 2001. Depuis, j’ai un peu lu ce jeune philosophe très accessible et je m’en trouve ravie.