Les Madeleine ont souvent représenté dans ma vie des marqueurs transitionnels de haute précision.
C’est le nom que portait mon enseignante en 3e année du primaire, i.e. lors de la mutation de ma vie de petite citadine de région en celle de banlieusarde métropolitaine.
Au cours de mon premier voyage outre-mer, où j’ai rencontré Hoëdic et conçu l’intention d’aller vivre quelque temps en France, j’apprends que la famille d’un ami est propriétaire d’une compagnie fabriquant des madeleines. Miam miam, elles sont délicieuses, les madeleines qu’il nous fait goûter…
C’est en outre le nom de la place (et de l’église) près desquelles j’ai habité pendant un an à Paris, dans une espèce de “chambre de bonne”, en compagnie d’Hoëdic. J’étais alors en Terminale, année du bac sur lequel reposait de nombreux enjeux. Je me trouvais à l’aube d’une vie nouvelle, en instance d’entamer enfin mes études dans un domaine choisi.
Je fréquentais alors un lycée dont la communauté a été fondée par une certaine Madeleine Daniélou (mère de Jean et Alain Daniélou).
Peut-être aussi pleurais-je comme une madeleine à cette même époque, devant tant de choix difficiles, d’incertitudes et de déchirements…
Chose certaine, j’espère bien, dans les années à venir, pouvoir me payer une petite escapade aux Îles-de-la-Madeleine !