Voilà, j’ai enfin vu la fameuse mise en scène du Hamlet de Shakespeare au TNM hier soir. Je ne connaissais pas l’oeuvre du maître et ça m’a semblé une occasion rêvée pour m’y initier agréablement.
Appréciant généralement les pièces courtes (1 ou 2 heure(s) sans entracte) et vivantes, j’appréhendais un peu la lourdeur de celle-ci : 4 heures et 2 entractes. Surtout que le vendredi soir, je suis crevée par le manque de sommeil cumulé de toute la semaine. J’avais par ailleurs une idée assez sombre et glauque de ce que devait être cette oeuvre torturée.
Mais finalement j’aurai rarement été aussi émerveillée par une pièce. Elle a sûrement été modernisée (il faut voir le décor) et un peu revisitée, et de l’humour y a été ingénieusement insufflé. Le magnifique langage shakespearien a été en outre remarquablement mis en valeur dans la bouche de Charles Berling. La performance soutenue des acteurs mérite d’être saluée.
De quoi me consoler un peu d’avoir manqué la récitation des Contemplations de Victor Hugo par Philippe Noiret, ainsi que la pièce Henri et Margaux d’Évelyne de la Chenelière. (Voilà ce que c’est que d’être trop pris par ses études.) En plus d’avoir un nom bien noble, cette dramaturge (actuellement de loin ma préférée) écrit des pièces suberbement lucides, dans lesquelles elle joue souvent en prime (parfois avec son conjoint Daniel Brière), pleine de sa maturité de jeune maman et d’une profondeur impressionnante pour son âge. Heureusement, je verrai au moins *Des fraises en janvier *cet hiver…