Être un patient, c’est vraiment s’exposer à entendre tout et n’importe quoi.
En discutant avec la maman de Louise récemment, je lui confie être heureuse de ne l’avoir jamais entendue se plaindre du système de santé (ce qui est rare).
Elle me dit qu’en effet, elle en est assez satisfaite… Malgré la peur bleue qu’elle en avait en immigrant ici et sa première très mauvaise expérience avec un hôpital anglophone de la ville (où, bien entendu, personne n’était foutu de s’adresser à elle en français).
Elle était alors en tout début de grossesse et se présentait pour des douleurs importantes dans le bas du ventre. Dans le corridor, en demandant son chemin pour trouver un département et en résumant son cas au médecin qui l’oriente, elle se fait répondre : “De toute façon, un mal de ventre à ce stade de la grossesse, ça veut dire que vous allez faire une fausse couche et le perdre”.
Je suis toujours contente de savoir que le produit de la fausse couche, c’est Louise.