Voici la publicité qui peuple actuellement l’intérieur des rames du métro montréalais :
On est en droit de se demander se qui pousse les Services de Police de la Ville de Montréal (SPVM) à cibler aussi directement les minorités visibles. Peut-être a-t-on un élément de réponse si l’on sait qu’une large partie des 49 centres de police de quartier sont poursuivi pour des persécutions liées à la “race”. En soit, ça n’a rien d’étonnant, dans une société qui en vient à tout régler par la justice. Mais il est assez étonnant de constater la “blancheur” des policiers même dans des quartiers comme Saint-Michel ou Cotes-des-neiges qui sont des quartiers d’immigrants et alors que les immigrants subissent un taux de chômage supérieur à la moyenne.
D’ailleurs, il y a quelques années, les grands pontes de la SPVM, sentant un problème de représentativité arriver, ont demander aux recruteurs d’insérer plus de minorités visibles, sans succès. C’est ce qui amène la campagne actuelle à laquelle se sont ajoutés des quotas en interne.
Le Québec, le Canada en général, ont une politique d’immigration positive aggressive. Ce que les québécois ne savent qu’assez peu, c’est que les représentants québécois mènent une véritable politique de recrutement dans les pays francophone (dont la France, bien entendu). On a de ce fait l’impression que l’immigration se passe bien. Pourtant, tel ne me semble pas être le cas.
Et malheureusement, comme à peu près tout, les problèmes liés à l’immigration sont traités sur le ton du scoop, du scandale. C’est dommage car ça n’incite pas à la réflexion qui serait peut-être nécessaire sur ce sujet. Pour ce que j’en vois, peu de québécois sont conscients de l’importante quantité d’immigrants qui arrivent chaque années et continuent à vivre entre eux.
J’ai été surpris de régulièrement me retrouver dans des réunions, des événements, même des expositions à Montréal, où on ne voyait que très peu de noirs ou des maghrébins.
Je n’irais pas parler de racisme à proprement parler mais plus d’ignorance, d’une espèce de mur qui se dresse entre immigrants et québécois, que les immigrants doivent faire un effort pour s’intégrer mais que les québécois doivent aussi être conscients qu’il doivent se tourner vraiment vers les nouveaux arrivants.
Ça donne vraiment l’impression que le gouvernement mène une politique importante sans que la population ne s’en rende compte. Importante car ça peut être un vecteur de croissance pour le futur mais ça peut également devenir une source d’instabilité sociale si les immigrants continuent à se butter à des difficultés d’intégration.
Note : Bip bip bip - Attention, immigration, sujet polémique ! Mon objectif n’est pas de faire le procès du Québec ou de faire une comparaison implicite par rapport à la France par exemple, mais juste de signaler à ceux qui souhaiteraient immigrer au Québec que ce n’est pas si facile qu’il n’y paraît et faire comprendre aux québécois une évolution dont tous ne perçoivent pas tous les impacts.