OGM

par Dre Papillon

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Tant qu’à parler de bouffe

Je n’ai pas peur des OGM, en tout cas pas pour ma santé.

J’ai peur des pesticides, des herbicides, des insecticides, des raticides, des poisons, des hormones… mais pas des OGM. Les OGM permettent de faire la même chose que ce qu’on fait depuis toujours par croisements génétiques : obtenir des êtres vivants un peu différents de ce que la nature avait créé. Il y a longtemps que nous modifions la vie. Même si la série d’acides aminés que j’ingère n’est pas la même qu’avant, suite à un changement de triplets de nucléotides, mon estomac va dégrader tout ça et je m’en sortirai indemne.

Certes, si grâce aux OGM, on produit une plante qui sécrète elle-même son insecticide, alors j’ai peur des OGM. Si on rend une plante résistante aux pesticides, et qu’on peut l’en asperger trente fois plus abondamment, alors aussi, j’ai peur des OGM…

Mais en fait, je suis bien plus terrifiée pour la biodiversité, cette richesse tellement précieuse et inestimable de ce monde. Les changements génétiques induits par l’industrie sont trop brutaux pour s’intégrer harmonieusement à la nature. Les niches écologiques se trouvent profondément bouleversés, les espèces disparaissent comme tombent les mouches… et ça, c’est déplorable.

Je comprends aussi, à la limite, les Français de n’en pas vouloir, avec leur ancestrale tradition gastronomique et culinaire. Le terroir ne peut pas être un produit fourni par une grande entreprise biotechnologique, les aliments raffinés non plus. C’est psychologique, c’est culturel. Et ça aussi, c’est important.

Quant aux promesses pieuses d’aide humanitaire faites par lesdites compagnies, il y a longtemps que je n’y crois plus…

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