Prise d'otages

par Dre Papillon

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“Prenez les transports en commun”, qu’ils disaient…!

Je ne voulais pas en parler mais… cette grève est vraiment un irritant majeur. J’aurais à prendre le métro au moins 10 fois cette semaine en dehors des heures où il est décrété qu’il doit passer. Pour aller ou revenir de cours et d’examen, pour aller garder, et surtout pour revenir de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (métro L’Assomption) à chez moi (métro Côte-Ste-Catherine). À pied, sous la pluie qu’ils annoncent mercredi, ça promet d’être agréable. Peut-être même, ô hérésie, aurais-je pu souhaiter avoir un petit loisir ou deux le week-end prochain ! L’ascétisme est de rigueur.

Beaucoup d’étudiants ont une voiture, c’est vrai ; c’est souvent plus riche qu’on le pense, un étudiant. Mais comme par hasard, ce ne sont pas ceux qui habitent en appartement dans le coin de l’université ou en résidence. Donc pas de covoiturage, seulement des demandes de covoiturage, vers ce quartier.

Je veux bien croire qu’un étudiant ne fait pas vraiment pitié, avec ses horaires de cours allégés. Il n’a qu’à se lever quand même ou à rester sur place jusqu’au soir, et étudier sagement.

Mais moi, mes bouquins pèsent 3 tonnes et demie [au moins], je ne les trimballe jamais où que ce soit, sous peine d’avoir un torticoli chronique… Alors quoi, fixer le mur de l’hôpital tout l’après-midi alors que j’ai un examen vendredi ?

Cette prise d’otages est vicieuse et pernicieuse, car comme le métro passe un peu, des fois, on n’a même pas d’excuse pour ne pas se rendre là où l’on est attendu. Les taxis ont été futés d’augmenter leurs tarifs de 10% juste avant la grève. Ne me parlez pas de hasard malencontreux !

Ceux qui sont les plus à plaindre en ce moment demeurent encore et toujours les plus vulnérables et démunis de la société, ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un emploi grassement payé de 9 à 5 et qui n’ont même pas de voiture (les fous !). Ils travaillent plutôt de soir, de nuit, de week-end, sur appel… Leur vie était déjà assez dure comme ça, non ? (Faut croire que non…)

[Je n’ai pas besoin de me calmer, mais c’est vrai qu’il y a des relents de dyslexie qui me reviennent en tapant ces mots…]

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