Maximisation

par Dre Papillon

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Le gouvernement a l’intention de maximiser la gestion des garderies de façon à ce qu’il y ait plus de places dans les établissements déjà existants. Sur le principe, l’intention est louable.

Le moyen employé l’est un peu moins… Pour ce faire, le gouvernement va imposer des pénalités de financement aux garderies dont les enfants sont absents plus de 10% du temps (ce qui donne droit à 26 jours d’absence par enfant). C’est la fin de la garderie buissonière (pour cause d’enfant malade, de parent qui prend des vacances en voulant passer du temps avec son enfant, etc.). Et le début de ce qui sera sûrement un gigantesque casse-tête pour les garderies comme pour les parents. Si ça ne devient pas une horreur. Car ces considérations économiques appliquées aux garderies sonnent bien inappropriées et inhumaines.

[Ajout : Ouf, finalement, le gouvernement va laisser tomber cette mauvaise idée-là… Mais ce n’est que pour se laisser la latitude d’avoir de nouvelles mauvaises idées.]

Le risque est de recréer le même phénomène que l’on rencontre déjà dans les résidences pour personnes âgées. Ainsi, la gentille dame de 91 ans que j’ai eu le plaisir de rencontrer hier matin a fait un infarctus en septembre. Vous imaginez bien qu’à cet âge, la récupération d’un tel accident est plus lente qu’à 40 ans. Alors ils ont profité de son absence de la résidence pour personnes semi-autonomes (où elle vivait depuis 10 ans) pour refourguer la place à quelqu’un d’autre. Maintenant qu’elle est bien rétablie et qu’elle a recouvré son niveau d’autonomie antérieur, où va-t-elle aller ? Et le choc de la perte de son chez-elle, de ses amis, de ses habitudes, ne va-t-il pas la précipiter à nouveau sur la pente du déclin ?

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