Non, je ne compte pas citer le livre de même titre (je ne l’ai pas lu), mais la conférence donnée par Hubert Reeves fin octobre. Je trouve que son message mérite largement d’être diffusé, même s’il est empli d’évidences. Voici donc enfin ce qu’il nous a transmis ce soir-là.
La belle histoire, c’est celle de l’Univers en expansion, de la complexité croissante, des galaxies, des nébuleuses, des étoiles (ces réacteurs thermonucléaires) et du soleil. La relativité générale, le refroidissement, le big bang, les particules élémentaires, les quatre forces qui régissent le monde (gravité, force électromagnétique, forces nucléaires forte et faible), le rayonnement cosmologique millimétrique homogène (si si)… “Vous ne voyez que l’écume des vagues”, a-t-il dit également, faisant référence à l’importante masse de matière invisible, qui échappe encore aux astrophysiciens.
Voici les quatre différences importantes entre l’Univers d’aujourd’hui et celui des premiers temps. Celui d’aujourd’hui est froid, très peu dense (5 atomes par mètre cube en moyenne !), sombre et incroyablement structuré à toutes les échelles (la vie).
Petite parenthèse sur les extraterrestres : vu la tendance qu’a la matière de s’organiser, toujours de la même manière, toujours vers une plus grande complexité, il y a selon lui fort à parier que la vie existe ailleurs aussi, et pas si différente de celle que l’on trouve ici.
L’astrophysique présentée et résumée par un si grand vulgarisateur ne peut qu’être passionnante. C’est encore mieux quand, en deuxième partie, il profite de ce que tout le monde est à l’écoute pour nous ramener à des considérations plus terre-à-terre et tout aussi essentielles (sinon plus).