*"C'était à Mégara, faubourg de Carthage,
dans les jardins d'Hamilcar."*
Cette phrase, je l’avais en tête depuis un sacré bout de temps, depuis 8 ans, depuis ma première scientifique au lycée de la Colinière, où mon prof de français m’a fait découvrir plusieurs très bon livres (parmi lesquels Jacques le fataliste de Diderot et L’étranger de Camus). Il nous avait également fait découvrir quelques incipits et notamment celui de Salammbô de Flaubert. Flaubert qui jusque là m’apparaissait comme très aride, me semblait d’un coup très accessible.
Cependant, l’étude en cours se limitait à la première page et je n’avais pas trouvé le courage de lire la suite, et ce, jusqu’à ce que Ebb me l’offre récemment.
Et franchement, je ne fus pas déçu de ce voyage à Carthage ! C’est vraiment un roman époustouflant et aussi étonnant que cela puisse paraître, basé sur l’histoire réelle d’Hamilcar, suffète de Carthage et père du célèbre Hannibal (vous savez, celui qui a traversé les Alpes avec ses éléphants).
Ce livre, très agréable à lire, permet également de revenir sur une civilisation oubliée au profit de l’Antique Rome mais qui pourtant vaut le détour et qui a bien failli, justement, renverser les romains.
Ça rappelle également toutes ces civilisations qui ont été oubliées dans les programmes d’histoire au profit des Rome, Athènes et autres Alexandrie. Mais que sont devenus les sumériens, peuple prenant ses origines dans ce qui est désormais l’Irak, les Turcs dont les cités valaient bien celles des Grecs et bien d’autres. Tout ça me donne envie de me replonger dans l’histoire de ces civilisations qui avaient, chacunes de leur façon, atteint un développement qu’on ne saurait imaginer.
D’ailleurs, ça me donne l’occasion de citer un autre très bon livre : L’histoire universelle des chiffres de Georges Ifrah. C’est tout bonnement fantastique, reprenant l’histoire des chiffres des premiers hominidés jusqu’à nos jours et passant en revue les différents modes de comptage et de numérotation des grandes civilisations, ça vaut vraiment le détour ! Très bon livre, mais avec ses deux milles pages, prévoyez un peu de temps pour le lire quand même.