Nouveau cheval de bataille en Irak : suppression de la dette du pays.
C’est marrant car ça vient de donner lieu à un bel embroglio. Après la déclaration de Paul “Gros con” Wolfowitz de ne laisser les contrats de reconstruction de l’Irak qu’aux entreprises de la coalition, George “Idiot du village” Bush fait le tour des pays créanciers de l’Irak pour leur demander de fermer les yeux sur la dette de ce pauvre pays ravagé par la guerre.
Inutile de préciser la réaction de certains, écartés grossièrement (en fait, c’est plus la forme que le fond qui a choqué, tout le monde le savait déjà) de ces gros marchés d’un coté et priés de faire une croix sur plusieurs milliards de dette de l’autre coté. Bien que la réaction la plus violente soit venue de Moscou, les plus outrés sont sûrement les canadiens qui ont tout de même fournis quelques millions pour aider les US dans leur guerre, bien que n’ayant pas envoyé de soldat (plus d’autres aides indirectes). Comme l’écrit le Toronto Star, ça revient à gifler ses amis.
Certes, certes, on s’énerve mais sûrement que tout ça va se régler autour d’une table, tu oublies une partie de ta dette et l’entreprise de mon neveu de mon secrétaire d’état prendra des entreprises de ton pays en sous-traitance. Toppe-là, ça marche, ni vu, ni connu.
Mais, le plus révoltant dans l’affaire, c’est que beaucoup de pays auraient réellement besoin qu’on annule leur dette (du moins qu’on la révise en large partie). Je ne dis pas que les irakiens sont dans une situation agréable, mais c’est un pays potentiellement riche (comprendre qui a du pétrole) et sous tutelle du pays le plus riche sur le globe, donc l’argent ne manque pas.
Face à ça, des dizaines de pays n’ont pas de ressource, n’ont pas de gentils pays milliardaires comme amis-tuteur et demandent une réduction de leur dette depuis des décennies. Niet, niet, niet répondent les pays développés : fallait pas de se foutre dans cette merde, sortez-vous en tous seul !
Franchement, ça me fait mal de voir qu’on va négocier la suppression de la dette de l’Irak sur le dos des vrais pays pauvres.