Je vais encore revenir sur ce fléau humain qu’est l’automobile car après plus de deux années de sevrage (un an à Paris et un an à Montréal), j’ai retrouvé durant 5 jours mon statut d’homo automobilus.
Mais, alors que jusqu’ici j’étais tout sauf prudent, je me suis retrouvé dans la désagréable situation d’être mal à l’aise. Récemment je pestais contre Montréal, mais la signalisation de cette ville n’est pas seule responsable de mon agacement et de mes difficultés. Des questions liées à mon adaptation se sont fait jour assez rapidement.
Par exemple les feux (lumières) qui sont souvent situés en hauteur (hors du champ visuel habituel pour des feux) et de l’autre coté de la rue (en France, la lumière se trouve là où on doit s’arrêter) ; résultat, je freinais trop tard et j’ai même carrément raté un feu rouge ! Idem pour les stops qui ne sont pas placés à des endroits habituels pour un français.
Je peux m’estimer heureux de ne pas avoir écopé d’une prune durant ces cinq jours car les fautes de conduites étaient vraiment très très nombreuses. Surtout, j’aurais pu causer un accident. C’en est passé très près quand, allant de Mont-Sainte-Anne à Québec sous la neige, j’ai été incapable de m’arrêter à une intersection (sur une route à 90km/h) alors qu’un gros camion menaçait de démarrer. Bien entendu, la neige nécessite une adaptation très importante (bien que j’ai déjà conduit sur neige).
Il faut dire que j’ai eu du mal avec la voiture et je ne comprends toujours pas comment fonctionne l’ABS, de part mes habitudes je préfère sentir ce que je fais. Il faut dire que ces voitures tout électronique m’énervent profondément : ça bip pour un oui ou pour un non, ça nous enferme dès que les roues font plus d’un quart de roue, ça m’a franchement agacé.
Enfin bref, tout cela m’a rappelé la dangerosité de la voiture. Hier Maman Ebb m’a donné des offres d’emploi parue dans La Presse… pour Québec. Sachant que Ebb ne peut pas, pour le moment, changer d’université, cela impliquerait beaucoup de voyagement en voiture. Je ne suis actuellement pas en situation de faire la fine bouche, donc je vais postuler, mais ça me ferait franchement chier (quoiqu’il y a toujours le bus).
Je veux pas faire mon vieux con, mais je suis passé par la phase c’est vraiment trop le délire de faire crisser les pneus, puis j’ai eu un accident qui aurait pu être assez grave alors que j’étais à basse vitesse. J’ai compris que faire crisser les pneus c’est drole mais 1. c’est débile 2. c’est dangereux. Bref, keep zen sur l’accélérateur et la picole au volant.