Dans un texte précédent, j’ai évoqué de loin le fait que j’ai eu un accident de voiture. En fait, quand je fais le bilan, à mes quelques 25 ans, j’ai été en situation de mourir 3 fois.
La fois la plus récente, ce fut en voiture, donc, et c’est là qu’on découvre à quel point la voiture, on a vite fait de se foutre en l’air avec.
C’était un beau jour de 2000, j’étais avec mon meilleur ami, K., et nous devions nous rendre chez A.-P., un ami qui faisait un barbecue avant de nous rendre au gala organisé par mon école.
A.-P. habitait dans un coin perdu de la région nantaise, la route pour s’y rendre était sinueuse et je ne la connaissais pas bien, je me rappelai juste qu’il fallait emprunter un chemin non-bitumé quittant par la droite cette route de campagne.
J’aperçois un chemin qui m’inspire, j’en prend la direction en demandant à K. qui connait mieux le chemin que moi si c’est bien là. Non non, c’est pas là !. Coup de volant à gauche pour récupérer la route qui elle-même partait en virage à gauche. Trop tard, les roues de droite ont mordu à l’extérieur de la route, zone glissante et en dévers ; nous entamons un tête-à-queue, retrouvant finalement la route alors que le mouvement de la voiture est perpendiculaire à sa direction.
je me rappelle avoir essayé de contre-braquer mais il était trop tard : reprenant un peu d’adhérance, les pneus font pivoter la voiture qui part en tonneau. Nous nous atterrissons sur la voie opposée, dans le sens inverse d’où nous arrivions et sur le flan ; la voiture à fait un 3/4 de tonneau plus un demi-tour.
J’ai du verre brisé plein la figure et dans les cheveux, K. est entier, moi aussi. Étant en plein milieu de la route, on ne se pose pas trop de question et nous sortons, comme nous pouvons, de la Corsa reposant sur le coté conducteur. Une voiture arrive à ce moment là mais, dans notre malheur, nous sommes sorti du virage ce qui rend notre épave visible et sans risque de carambolage.
Bien entendu, la Corsa est morte. En remontant dedans pour la pousser vers un endroit plus sûr, je me rends compte que le montant gauche du parebrise est à quelques centimètres de ma tête en position de conduite normal, idem de coté passager, à se demander comment nous n’avons rien.
La limitation sur cette route est de 50km/h, je devais rouler à 70, tout au plus, ayant pour objectif de prendre ce chemin de terre pas très invitant, surtout avec ma petit voiture. Bref, j’allais trop vite, mais j’étais encore à une vitesse où l’on ne se croit absolument pas en danger.
Pourtant, je pense qu’il s’en aurait fallu de peu pour prendre le montant du parebrise en pleine tête et se retrouver ainsi en moins bon état. Il ne s’en aurait pas fallu de beaucoup non plus pour qu’une voiture arrive en contre-sens alors que nous entamions notre tonneau sur la voie opposée.
J’ai eu ma période “Je roule vite ça fait cool”. Au moment de cet accident, j’étais plus ou moins sorti de cette phase, roulant généralement assez proche des limitations, et cet accident m’a confirmé dans cette tendance. Et maintenant, bien, quand je me trompe de direction, j’évite de faire un changement de direction brusque, on ne sait jamais.