Mes singeries pour février

par Dre Papillon

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Est-ce mon humeur qui est un peu plate, ou n’ai-je jamais rien vécu de fantastique au point de l’identifier comme unique moment de vie et de joie intenses ?

Car il me semble que les moments réellement intenses de la vie ne peuvent qu’être ceux se rapprochant le plus du bonheur. La douleur et l’angoisse me font plutôt tendre vers la mort que vers tout autre chose, de par la noirceur profonde dans laquelle elles me jettent. Seule exception peut-être, les souffrances qui n’en sont pas, celles qui sont en fait prometteuses d’allégresse. Comme l’attente tortueuse d’un amoureux…

Bien sûr, il y a un certain 15 août, aux aurores, quand mes rêves les plus fous se sont concrétisés par la douceur des mains d’Hoedic. Mais loin de se contenter d’aussi peu, cette intensité de vie palpitait encore le lendemain, et le surlendemain, et l’année suivante… et encore aujourd’hui. Le coup de foudre, le prince charmant qui m’a surprise au détour d’un chemin… On peut appeler cela comme on veut, mais c’est beau, c’est bon, ça change la vie et ça comble l’âme. Même si ça paraît un peu bête…

D’autres moments de vie intense sont d’un ordre plus “banal”. L’art a la capacité de me transporter. Étrangement, quand je syntonise mon âme à la musique, plus rien n’existe, pas même les mots que veulent porter les notes. Il ne reste qu’une sensation grisante. Et c’est encore plus enivrant de la danser.

Certains livres et films également ne sont pas en reste. Comment ne pas se sentir plus vivant, le coeur battant, devant Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou en se plongeant dans la vie des Malaussène de Pennac ? Toutes ces oeuvres qui nous touchent dans ce que nous sommes, qui nous parlent et nous bousculent. Qui tendent vers l’universel, finalement.

Faire un effort, se surpasser, pour ensuite savourer la petite victoire du devoir accompli, la fierté de soi, bien méritée.

Recevoir un prix, un résultat, pour lequel on a tant travaillé, sué, pour lequel on s’est donné à fond. Comme trouver son nom sous une mention inespérée, le jour de la parution des résultats du bac.

Se faire appeler par une dame, un 8 août, et se faire demander “Êtes-vous toujours intéressée par une place en médecine ?”.

Apercevoir la France à partir du hublot de l’avion. Et retrouver Hoedic, à chaque fois.

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