Frais de scolarité

par Dre Papillon

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Pour sa part, le recteur [Robert Lacroix] favorise une hausse des droits de scolarité. Il précise cependant qu’elle devrait être effectuée «de façon intelligente», de façon différenciée. Ainsi, les droits pourraient être majorés davantage dans les disciplines où les diplômés sont assurés de gagner des revenus passablement élevés au cours de leur vie. Comme dans le secteur biomédical.”

Ça promet. Ils pourraient prendre exemple sur l’Ontario… Suggestion subliminale :

“Le dernier gouvernement ontarien a imposé des hausses généralisées des frais de scolarité dans les universités de la province. Le gouvernement a décidé de mettre des plafonds plus élevés dans certaines facultés (droit, medecine), se justifiant par les revenus plus élevés de leurs diplômés. Ce faisant, le gouvernement a ainsi habilement joué du ressentiment de la population envers ces deux groupes professionels relativement privilégiés pour y concentrer l’essentiel du débat public sur l’accessibilité aux études supérieures.

Aujourd’hui, il en coûte 16 000 $CDN par année à mes collègues de l’Universite de Toronto pour étudier la médecine (en 1997, il en coûtait 4 000 $). La situation est similaire dans les 5 universités ontariennes.

La dette moyenne des étudiants à la fin de leurs 4 années de médecine y est de 100 000 $CDN. Les mensualités pour rembourser un tel prêt à 5 % (et il est peu probable que le taux d’intérêt restent aussi bas tout le temps) sont de 1 000 $ par mois pendant 10 ans, au terme desquelles près de 30 000 $ en intérêts auront été payés.”

Rien à envier aux Américains…

Personne ne s’est rendu compte que pendant les études, tous les étudiants sont aussi pauvres les uns que les autres ? Je dirais même que les étudiants de médecine le sont encore plus que les autres, parce qu’ils ne peuvent pas avoir de sessions légères (en ce moment j’ai 22 crédits obligatoires), leurs étés sont courts (3 semaines seulement entre les 2 années d’externat) et leurs études, longues (5 ans au lieu de 3 avant de voir l’ombre d’un diplôme universitaire…). Sans compter qu’avec tout le travail, il est quasi-impossible d’occuper un emploi à temps partiel à côté.

J’ai hâte que ça me tombe dessus. Déjà que le loyer augmente de 20 $ par année, si les frais de scolarité pouvaient quadrupler, je me sentirais enfin allégée ! (Et ma mère, monoparentale et invalide, aussi, par le fait même…)

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