C’est décidé, je pars pour l’Afrique à l’été 2005, pour un à deux mois. Bien que je ne serai pas encore externe à ce moment-là, je pense que je saurai déjà faire de nombreux gestes médicaux et que je serai de toute façon très avide de les mettre en application et d’en apprendre plus.
Évidemment, c’est un choix difficile à faire, car un projet coûteux comme celui-là viendra remplacer le précieux temps normalement réservé à un emploi d’été, qui aurait plutôt eu pour but de rapporter de l’argent. Le malaise vient particulièrement du fait qu’ensuite, je devrai aligner deux années d’externat exemptes de toute possibilité de travailler, autant pendant l’année que pendant l’été (pas de vacances, gardes dispersées, horaires de fous). Financièrement, c’est désagréable à envisager… Paresseusement aussi, d’ailleurs. Espérons que les prêts et bourses du gouvernement suivront ce rythme effrené ! Sans compter que j’envisage en plus d’aller faire un stage d’externat en France pendant cette période, histoire de voir comment c’est là-bas et de pouvoir comparer nos systèmes de soins en toute connaissance de cause.
Et puis, si je ne pars pas à l’été 2005, je crains de ne jamais le faire. Ce n’est pas une fois diplômé qu’on se lance dans ce genre de projets. On a tant d’autres choses à voir.
Alors voilà, je vais essayer me rendre utile là-bas, avec les bases que j’aurai acquises, ma bonne volonté, mes mains et mon sourire (?). Évidemment je préférerais m’impliquer dans le milieu médical que de faire de l’enseignement ou de la construction, mais je ne suis fermée à rien.
J’ai l’air d’en parler bien en avance, mais en réalité, ça prend du temps, organiser tout cela. Ramasser les fonds nécessaires, de source personnelle (comme un emploi d’été) bien sûr, mais pourquoi pas aussi des bourses ou d’autres sources de financement extérieures. On peut toujours rêver. L’organisation en tant que telle, comme le choix de la destination finale et du type d’engagement, viendra ensuite seulement.
Les pays que j’envisage sont le Bénin, le Togo, le Burkina Faso, le Gabon, le Tchad, le Cameroun ou encore Madagascar. Idéalement, un dispensaire ou un orphelinat se prêteraient bien au genre de tâches que j’envisage pouvoir y réaliser.
Beaucoup d’associations (religieuses ou non) existent en Afrique et ont sûrement des besoins divers et variés ; elles peuvent peut-être assurer l’hébergement et l’alimentation sur place. Il existe aussi beaucoup d’organismes ici, qui doivent donner des conseils et aider à s’orienter. Sans compter toutes celles qui offrent des bourses, qu’il faut gagner durement. Beaucoup d’applications à venir, donc.
Tout cela risque de me demander pas mal d’énergie dans les mois à venir. Au moins, c’est stimulant de préparer tout cela, ne serait-ce que mentalement. De s’atteler à des choses futures que l’on travaille à concrétiser, petit à petit. De prendre des décisions pour atteindre le but que l’on s’est fixé.
En attendant de m’y mettre réellement, si qui que ce soit a des conseils ou des tuyaux à me donner, il ne faut surtout pas hésiter à vous manifester !