Mississauga, ON

par Dre Papillon

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Je suis allée deux fois en Ontario dans toute ma vie (je ne compte pas Ottawa !).

La première fois, c’était en 6e année, à la fin du primaire, pour clore mon année de “bain linguistique” en beauté. Un voyage de classe. Toutes les attractions touristiques y sont passées. (Dire que Niagara Falls, il n’y a pas si longtemps, était encore la destination rêvée de lune de miel des jeunes couples québécois !)

La seconde fois, c’était à l’été de mes 15 ans, entre le secondaires 3 et 4. C’était l’émergence de mes envies de bougeotte. Il fallait lutter très fort contre l’inertie parentale. L’été précédent, j’avais réussi à m’incruster avec la famille d’une amie pour aller, en voiture, jusqu’en Floride. J’ai donc enfin pu voir Disney World à 14 ans (et encore, seulement le Magic Kingdom - vivement que j’aie des enfants afin que je puisse, sous prétexte de les amener là-bas, aller voir les autres parcs à thème !).

Bref, à 15 ans, je n’ai pas réussi à obtenir de mes parents de pouvoir aller en Colombie-Britannique - trop loin. Je n’eus droit qu’à l’Ontario, qui ne m’a jamais tellement attirée et où en plus j’étais déjà allée. Tant pis, le but était surtout d’aller dans une école d’anglais pour un mois, pour essayer de rehausser mon niveau d’anglais dangereusement déclinant vu la pauvreté du programme au secondaire.

Je me suis donc retrouvée à Mississauga, accueillie par une gentille famille. Un papa, une maman, deux petites filles. Tout ce beau monde était végétarien et très chrétien (prière avant les repas comprise). Une jeune Allemande ayant vécu au Brésil était logée là. Il m’ont fait voir du pays - leur chalet au bord d’un Grand Lac, le zoo, etc. J’ai aussi fait du tourisme avec l’école d’anglais que je fréquentais. Les mêmes attractions que trois ans auparavant, en gros.

La fréquentation de cette école, outre l’aspect linguistique, s’est avérée pour moi très enrichissante. C’était une école tout à fait internationale et j’étais la seule à ne pas venir de loin - à la place, le loin est venu à moi. Des Italiens, des Espagnols, des Brésiliens, des Lituaniens, des Taïwanais, et j’en passe. C’était très “ambiance”, surtout pendant la Coupe du Monde 1998. Je prenais bien sûr pour la France et j’étais un peu la seule. Heureusement, je ne me suis pas fait huer.

Chose certaine, après toutes ces expériences, je croyais bien ne plus jamais avoir à retourner en Ontario, sauf peut-être à Stanford pour voir le festival shakespearien un jour. Et voilà qu’il me donne presque envie d’aller nous installer en Ontario. L’état d’immigrant y a l’air tellement moins problématique… Et celui de médecin y est accessoirement agréablement bonifié.

À méditer…

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