Courrier International revient aujourd’hui sur le phénomène des délocalisations des cols blancs aux US… Le sujet risque d’être pour le moins assez sensible durant la campagne présidentielle.
Selon USA Today, la dernière mode en informatique consiste à demander aux futurs virés de former leur remplaçant indien ou chinois pour toucher quelques piécettes de plus
“Les salariés américains qui ont reçu leur avis de licenciement sont avisés qu'ils peuvent toucher un autre chèque ou des indemnités supplémentaires s'ils acceptent d'apprendre leur job à des travailleurs venus d'Inde, de Chine et d'autres pays. Quand ces derniers retournent dans leur pays, ils emportent le poste avec eux et les employés américains qui les ont formés sont virés.”
Les syndicats en profitent donc pour s’insurger : “C’est comme si la mondialisation frappait à votre porte”, (sans blague !) assure Marcus Courtney, président de WashTech, un syndicat de salariés des nouvelles technologies. “Cela soulève de nombreuses questions morales. Il est peut-être temps d’interdire ces pratiques. Pour les travailleurs américains, c’est une situation cruelle.”
Étant moi-même chomiste professionnel éventuellement en informatique, je ne peux que m’inquiéter de cette tendance. Toutefois, je m’inquiète surtout des réactions suscitées. La politique américaine, la domination économique de ce pays ont poussé ce phénomène de “mondialisation” et la middle class américaine ne semblait vraiment pas s’inquiéter des désastres que cela impliquait pour la main d’oeuvre peu qualifiée de leur pays, des autres pays, des atteintes à l’environnement et j’en passe. Aujourd’hui qu’ils sont directement touchés, il faut tout arrêter dans ce monde qui va de travers, il faut faire des lois, bloquer l’ennemi (avant c’était le Japon maintenant c’est l’Inde et la Chine), branle-bas de combat, tous aux armes, il faut défendre la nation !
Il va surement résulter de tout ça des décisions clientélistes prises à la va-vite qui ne vont absolument pas régler les problèmes de mondialisation sauvage mais juste calmer les électeurs jusqu’au prochaines élections tout en laissant aux personnes corporatives les mains libres pour faire ce qu’elles veulent.