J’ai acheté quelques plantes toutes en fleurs ce week-end, que j’ai bien essayé de photographier avec mon Kodak EZ200, mais sans grand succès. Le gardénia s’est mis à flétrir à la vitesse de la lumière et j’ai cru que j’avais jeté mon argent par la fenêtre en faisant son acquisition. Et puis non finalement, il avait seulement très soif et maintenant que je l’ai désaltéré, il revit. C’est bien l’époque des résurrections, non ?
Parlant de résurrection, la semaine dernière je suis allée à Albert-Prévost, le pavillon psychiatrique de Sacré-Coeur. J’ai vu un malade souffrant de maladie bipolaire en phase maniaque. C’est très impressionant. Il n’y a pas de mot à mettre sur la sensation de malaise qu’on éprouve devant de tels patients. Devant leur langage, la forme et le contenu de leur pensée. On en voit régulièrement, dans la rue, des itinérants souffrant de maladie mentale (1/3 des itinérants seraient schizophrènes), sauf qu’en général quand ils s’adressent à nous, on se contente de baisser le regard et d’accélérer le pas. C’est tout autre chose quand on entre dans une relation de soin. Tout ça pour dire que celui-là se prenait pour Jésus. Et je ne brise aucun secret professionnel en écrivant ça ici, car c’est même plutôt fréquent. Si Jésus était né 2000 ans plus tard, on l’aurait simplement interné avec ce patient aux soins intensifs (la section verrouillée à cause du risque élevé de fugue, là où les malades sont retenus contre leur gré) d’Albert-Prévost.
Toujours dans la psychiatrie, plus le temps passe et plus la liste de mes auto-diagnostiques rallonge. Anxiété de séparation, trouble somatoforme, trouble de l’alimentation, et j’en oublie sûrement… En tout cas, un cours comme ça, c’est fameux pour mieux se connaître !
Crapaud se remet tranquillement de son “rhume” (et moi du mien - un par mois, je disais…), il lui reste encore quelques symptômes résiduels de toux, sans plus. C’est notre autre chatte, la siamoise, qui s’y met maintenant, apathie, éternuements, hypersécrétion - toujours la même histoire. N’y aurait-il pas là un petit aspect de somatisation, devant l’absence de son grand maître adoré ?
J’en ai profité pour accrocher un véto dans ma classe aujourd’hui et lui demander ce qu’il en pense. Il dit que des genres de “rhumes”, ça existe aussi chez les chats. Ça pourrait même être un “herpès”, qui se réactiverait régulièrement en période de stress. Il m’a suggéré de consulter un véto seulement si l’état est vraiment mauvais, que les sécrétions sont purulentes ou que le chat ne mange plus, en quel cas il est possible qu’il lui faille des antibiotiques. Pour l’instant, je dirais que ce n’est pas nécessaire, alors je vais économiser mon argent !
J’ai appris par le bouche-à-oreille familial que ma tante était à la recherche d’un tutorat pour mon jeune cousin, Philippe, âgé de 12 ans. Philippe est anglophone, mais il a fréquenté pendant tout son primaire un programme d’immersion. Il est maintenant en 6e année. Il rentre à Loyola School l’an prochain et aimerait bien être admis (sur la base d’un examen, en mai) dans la classe qui a le programme de français le plus élaboré. Malheureusement, son niveau dans cette langue difficile bat un peu de l’aile et aurait besoin d’être renforcé. Alors je me suis proposée. Après tout, j’ai un peu d’expérience en la matière, et j’aimerais bien me rapprocher un peu de cette branche de ma famille ! On commence lundi prochain.
Dans un autre ordre d’idées, je viens de recevoir la réponse de l’organisme subventionnaire à qui j’ai demandé une bourse de recherche pour l’été. Je suis très contente, parce que je l’ai obtenue ! À moi, donc, les pipettes de biologie moléculaire, les beaux labos tout neufs de l’hôpital Notre-Dame et l’ambiance cordiale et chaleureuse de l’équipe de ma directrice de recherche. Peut-être même une publication en bout de ligne, m’a-t-elle fait miroiter !
Il paraît que mon frère a grandement apprécié ma présence pendant le long week-end. Ça lui change de son univers un peu fermé seul avec notre mère, et de sa petite routine (surtout depuis qu’il ne va même plus au cégep)… En tout cas, à force de prendre le temps de discuter avec lui, depuis quelques semaines, je pense que nous n’avons jamais été aussi proches ! J’ai aussi l’impression d’avoir un certain ascendant sur lui (au sens où il m’écoute quand je parle, même si je dis la même chose que ce que notre mère lui dit tout le temps) et une certaine crédibilité, alors ça implique de ne pas raconter n’importe quoi. Je suis même allée rencontrer sa psychologue lundi, pour lui dire que je suis prête à m’impliquer dans sa thérapie, et de ne pas hésiter à faire appel à moi. Pour le moment, elle m’a seulement suggéré de penser à faire des sorties avec lui (Leeloolène aussi m’avait suggéré cela). Alors on va peut-être aller au ciné, demain : Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
Avec l’argent de mon été, il se peut que je songe à remplacer mon ordi en faveur d’un portable, ce qui, par ricochet, permettrait à ma mère de jeter son vieux Pentium 120 (que j’ai failli balancer par la fenêtre à plusieurs reprises pendant le week-end). Évidemment, c’est là que se pose la sempiternelle question : “devrais-je faire le saut vers un Mac” ? Et c’est toujours la même hésitation qui me répond : oui, c’est gentil, ça fait rebelle, c’est peut-être plus stable. Mais… n’est-ce pas un peu frustrant de ne pas pouvoir faire tout ce qu’on veut à cause de ça ? De savoir que certaines applications, que plusieurs logiciels ne manqueront pas de ne pas fonctionner (en particulier des logiciels de médecine) ? Est-ce que cela poserait problème à Hoedic, pour notre réseau local ou pour autre chose ? N’en ai-je pas davantage pour mon argent avec autre chose qu’un Mac ?
Dans le même genre d’investissement, je me demande s’il ne serait pas incroyablement pratique et souhaitable dans notre vie de prendre un abonnement avec Communauto, histoire de se sentir plus libre et de pouvoir bénéficier d’une voiture à l’occasion, pour pas trop cher. Quelqu’un a déjà testé ou connaîtrait-il quelqu’un qui a testé ? (Personnellement ça fait déjà deux avis assez positifs qui me parviennent…) Quels sont les risques qu’une telle entreprise fasse faillite du jour au lendemain en engouffrant notre capital ? En fait, ce sera à rediscuter avec Hoedic à son retour !
Que de questions terre-à-terre…
Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai encore fait des heures d’insomnie la nuit dernière, alors je suis fatiguée maintenant…