J’ai finalement reçu hier de l’École Polytechnique de Montréal un avis d’admission dans un programme de maîtrise (en réalité un DESS qu’on peut ensuite poursuivre en maîtrise) en management de la technologie.
Ce n’est pas couru que je le fasse, c’est une solution de secours si je ne trouve pas de boulot d’ici là, fin août.
Pourquoi avoir fait cela alors que je ne prétends pas spécialement à la reprise des cours, moi qui à très bientôt 26 ans envisage plus de bien gagner ma vie qu’étudier ?
Cela me vient d’une constatation assez simple : en tant qu’immigré (au Canada ou ailleurs je pense), il est nettement plus facile de rentrer dans le monde professionnel du pays “hôte” quand on y a fait des études.
Et ce n’est pas seulement le fait d’avoir un diplôme local qui aide, c’est le fait de rentrer dans le cheminement classique, de se constituer un réseau tranquillement, de prendre connaissance avec le marché local, de faire des stages et des projets avec des acteurs locaux.
Malgré les témoignages encourageants diffusés par les services d’immigration, rares sont les gens qui peuvent prétendre au même niveau d’emploi dans leur nouveau pays et c’est d’autant plus vrai que le niveau d’étude augmente (sauf pour les “cerveaux”, mais c’est une catégorie très restreinte finalement), les études et expériences étrangères n’étant que difficilement reconnues (surtout au Québec). Certains vont faire le choix de commencer plus bas pour gravir les échelons. Cette méthode me chagrine un peu pour avoir vu pas mal de monde stagner à des salaires autour de 7-12$CA/h, une tranche dont on sort assez difficilement.
Bien entendu, je n’ai pas moyen, à moi tout seul, de faire une étude exhaustive, mais il me semble que les personnes ayant étudié ici s’en sortent mieux. Moi-même, quelques cours en maîtrise en environnement m’ont permis de trouver un stage qui aurait peut-être pu me permettre de trouver un boulot (sauf que finalement l’environnement c’est pas top du tout).
Donc, si vous envisagez une immigration, pensez formation également ! En Amérique de Nord, les cours du soir sont très accessibles, le fait de commencer une formation ne vous empêche pas de chercher un travail par ailleurs.
Autre petit conseil qui s’adresse aux moins de 28 ans de nationalité française (voire européenne, j’ai cru comprendre que ça marchait) : le VIE, volontariat international en entreprise.
Le principe : Vous partez pour 6 à 24 mois en entreprise, à l’étranger, et c’est l’état français qui vous paie, royal non ? La rémunération est uniquement basée sur la destination (env. 1500 euros pour Montréal, 1800 pour Toronto par exemple). L’une des seules conditions pour l’entreprise d’accueil, il faut qu’elle soit de droit français et représentée dans le pays cible. Par conséquent, pour travailler au Canada, par exemple, il faut trouver une entreprises installée au Canada et en France. C’est la filiale française qui “embauche” (et se fait rémunéré par l’état en fait) et vous dépêche dans sa filiale Canadienne.
Ça me semble une excellente solution (que je suis moi-même en train de creuser). Pour diverses raisons toutefois, il est préférable de faire cette démarche avant d’immigrer (Il semblerait notamment que la rémunération soit pas mal plus faible quand on est déjà résident du pays qu’on vise… mais je n’ai pas réussi à avoir d’avis définitif). Je conseille donc aux futurs immigrants qui rentrent dans ce profil, de faire un voyage préliminaire et de démarcher les entreprises avec l’argument que vous ne leur couterez rien, ou presque (si vous voulez un peu plus que ce que paie le gouvernement, l’entreprise a le droit d’ajouter sa rémunération si elle le souhaite.)
Pour le moment j’ai pas encore trop creusé, mais je pense que ça peut amener de bons résultats.