L’autre jour je suis allé voir une psychologue sur les conseils de Ebb qui me voyais m’enfoncer dans une certaine déprime, notamment avant mon départ pour la France.
Il faut bien le dire, j’ai été à peu près aussi déçu que quand j’en avais vu un quand mes parents se sont séparés avec pertes et fracas il y a bientôt dix ans. Je me rappelle qu’en cours de philo, mon prof nous avait bien expliqué la différence entre psychiatre, psychothérapeute et psychologue, le dernier semblant très intéressant car il était supposé permettre de se poser les bonnes questions et d’échanger avec une personne ayant un point de vue extérieur. À cette époque j’étais presque pour aller en voir un sans raison, juste par curiosité.
Ma première expérience était plus proche de la psychothérapie, à savoir que je parlais sans avoir de retour. C’est chiant, ça revient à dire à voix haute ce qu’on pense à longueur de journée.
Cette fois-ci, l’échange fut un peu plus constructif dans la mesure où j’avais un interlocuteur qui en plus avait visiblement pris le parti de me foutre des coups de pied au cul (surement la meilleure attitude à avoir face à moi en ce moment). Le soucis c’est qu’elle me disait aussi ce que je savais déjà.
Rendu à ce point, j’aurais presque préféré qu’elle me dise que je suis fou (même si ce n’est pas son rôle), ça aurait réglé l’affaire une bonne fois pour toute.
Je me suis fait dire, encore une fois, que j’ai l’air trop “sérieux”… ce qui est assez fort de sa part dans la mesure où elle m’a dit ça au bout de 15 minutes.
Et alors ? Qu’est-ce que ça fait que j’ai l’air trop sérieux ? Je vais mal travailler ? Il me semble qu’a priori, ça voudrait même dire l’inverse (et effectivement, une fois au boulot je suis sérieux et on me dérange difficilement).
D’autant que la plupart des postes auxquels je postule sont des trucs plutôt techniques (développeur, ingénieur voire consultant technique), je ne vais pas aller me lancer dans des postes de commercial (même si j’y pense parfois, mais ce ne serait pas de gaité de coeur). Bref, ma tendance à être froid et sérieux ne pose pas réellement problème, et j’ai jamais eu de soucis avec mes collègues, ça se passaient même plutôt bien.
Enfin bref, oui j’ai l’air trop sérieux, then what ? Faut-il que je me force à faire des sourires niais sans raison ou que je fasse des blagues que de toutes manières mon interlocuteur ne comprendra pas ?
Ce qui était un peu désespérant dans son affaire c’est qu’elle parlait de certaines de mes lacunes comme faisant partie de mon caractère et elle a dit à plusieurs reprises que ça ne se changeait pas (le fait d’être une personne de type évitant étant surement la plus grosse tare sociale dont on peut être affublé dans ce monde). Personnellement je crois toujours qu’en étant mis en contexte de manière régulière, ça pourrait changer parce que je suis capable de ne pas être évitant, il me faut juste une certaine habitude de condition pour m’y sentir à l’aise. D’ailleurs bien qu’étent du type évitant, je ne suis pas gêné en public ce qui me semble assez paradoxal, mais allez comprendre.