Lectures décevantes

par Dre Papillon

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Le nombre de mes posts concernant des livres donne l’impression que je ne lis plus (en dehors de mes nombreux, épais et arides livres de médecine), ce qui est faux ! Certes, j’habite un peu trop proche de l’université pour pouvoir lire autant que je le souhaiterais. Mais le problème n’est pas vraiment là, c’est surtout que j’ai eu plusieurs lectures décevantes dont je n’ai pas trouvé l’utilité et la motivation de parler.

Je pense à :

  • Noces (Camus)
  • Nos amis les humains (Bernard Werber)
  • Le dictateur et le hamac (Daniel Pennac)
  • La gare levantine (Philippe Veyrunes, le dernier prix de poésie Max-Pol Fouchet décerné par l’Atelier Imaginaire et que j’ai fini par recevoir)
  • La plus belle histoire du monde (Hubert Reeves et deux autres scientifiques)

Et maintenant :

  • Guérir le stress, l’anxiété, la dépression sans médicament ni psychanalyse (David Servan-Shreiber)

Et c’est bien parce que cette dernière lecture m’enthousiasme que je sors finalement de ma torpeur !

Bon, je dirais que je suis au courant depuis longtemps de la dégradation certaine de l’écriture de Werber… Il vaudrait mieux pour moi relire Les fourmis, ce serait bien plus satisfaisant ! À part ça, même pas envie de vous parler du dictateur et du hamac. Pennac m’a déçue, moi qui dévore généralement ses bouquins sans pouvoir m’arrêter, au détriment du sommeil, de l’étude. Là j’ai dû me forcer pour le finir, pfff…

Bon, pour la poésie, disons seulement que c’est très subjectif et qu’une mauvaise expérience en la matière n’a rien d’exceptionnel. Quant au Camus, le métro se prêtait sûrement mal à sa lecture… Et puis je me suis fait aborder à deux, si ce n’est trois reprises, rien qu’avec ça dans les mains. Avis à celles qui recherchent un prince charmant cultivé, promenez-vous avec Noces à la main : “Tu es étudiante en littérature ? C’est bien Camus…” Hallucinant ! (Il faut étudier en littérature pour lire Camus ?)

La plus belle histoire du monde : certes, ce sont des petites idées agréables à caresser, mais à force ce sont toujours les mêmes, remâchées, trop vulgarisées. Donc pas d’enthousiasme là non plus !

Suis-je en train de devenir une grincheuse sévère ?

Je précise que je suis cependant assez contente du livre Guérir : le monsieur fait sérieux, le contenu ne fait pas ésotérique, le tout inspire confiance. C’est logique et rigoureux, même pour les grands septiques comme moi. Les preuves sont bétonnées. L’écriture est plaisante. Sûrement que ça me touche particulièrement parce que je sors d’un cours de psychiatrie qui m’a justement laissée sur ma faim. Et M. Servan-Schreiber fait définitivement figure de “rôle modèle” pour moi…

Je pense m’offrir quelques petits plaisirs pour les yeux prochainement. Le livre que Grégoire m’a envoyé (même si ça ne va pas me nourrir très lontemps - c’est drôle quand même, des fois, l’Internet, d’ailleurs), un Jostein Gaardner (Le mystère de la patience), et peut-être même le dernier Antonio Damasio qu’un ami d’Hoedic nous a envoyé à Noël, Spinoza avait raison, si je trouve le courage. Car pour ça, j’ai un peu peur : la lecture en est plutôt ardue. Mais bon, la curiosité y est, maintenant que je maîtrise plutôt bien la neurologie ! Aussi, Leeloolène m’a bien donné envie de découvrir Le Clézio (L’Africain), il faudrait que je mette la main dessus !

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